Entre essoufflement financier et volonté de se rapprocher de l’électoral, les candidats en lice à Okondja misent sur la campagne de proximité plutôt que sur les grands meetings populaires.
Depuis l’ouverture officielle de la campagne électorale, la commune d’Okondja connaît une effervescence particulière. Mais à la différence des années antérieures, le porte-à-porte et les rencontres de proximité semblent supplanter les grandes messes politiques.
Le Parti gabonais du centre indépendant (PGCI), conduit par Carlos Okinda pour l’élection locale, illustre ce choix. À ce jour, aucun meeting populaire n’a été organisé dans la ville. Le candidat et son équipe préfèrent sillonner les quartiers, échanger directement avec les habitants et délivrer leur message de vive voix.

Adhésion générale au porte-à-porte
Même stratégie pour le parti Les 7 Merveilles du peuple (7MP). Son président, Joël Ngoueneni, engagé dans la bataille législative sur le premier siège de la Sébé-Brikolo, a également renoncé aux grands rassemblements. Ses militants et lui frappent aux portes, estimant que ce contact direct renforce la crédibilité de leur discours.
Le parti Rassemblement d’éveil gabonais pour l’action, la restauration et le développement (REGARD), mené par Mathias Otounga Ossibadjouo, a, quant à lui, lancé sa campagne le mardi 23 septembre par un meeting de présentation de ses candidats. Mais dès le lendemain, il a adopté, à son tour, la proximité, multipliant les visites dans les quartiers et les échanges de terrain.
L’économie, facteur décisif de la stratégie
Du côté de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB), la stratégie combine les deux approches. Après un meeting d’ouverture très suivi au cinéma Sébé, ses candidats ont, depuis lundi, opté pour le contact direct avec les populations dans chaque quartier, afin de maintenir le contact et renforcer leur ancrage local.

Reste que, derrière cette généralisation du terrain, se cache une réalité moins reluisante : la fragilité financière de nombreuses écuries politiques. Plusieurs candidats indépendants peinent à donner de la visibilité à leur campagne, tandis que certains partis tardent à entrer pleinement en scène. Le coût élevé des rassemblements explique, en partie, ce recentrage sur la proximité, jugée moins onéreuse mais plus efficace pour séduire un électorat de plus en plus exigeant.
Une chose est certaine : à Okondja, la bataille électorale se joue désormais dans les ruelles, les concessions et les salons, loin des estrades et des grands discours.
