L’Église internationale Nazareth, dirigée par le Révérend Pasteur Georges Bruno Ngoussi, a mobilisé le vendredi 12 décembre des dizaines de fidèles pour une marche prophétique sous le thème évocateur : « Nous ne sommes pas démissionnaires, nous sommes missionnaires ». Cette initiative spirituelle et citoyenne se tient dans un contexte de montée des violences au sein des écoles et des familles gabonaises.
Le cortège est parti de la Place de la Libération, au carrefour Camp-de-Gaulle, pour rejoindre le carrefour de l’Église internationale Nazareth à Okala. Louanges, prières et chants d’intercession ont rythmé cette marche, à laquelle ont pris part des croyants de Libreville et de plusieurs pays. Parmi les invités d’honneur, la présence remarquée du Révérend Dr Belay Birlie, juif messianique venu spécialement d’Israël, a souligné l’importance spirituelle de l’événement.
Selon les organisateurs, cette marche se veut une réponse spirituelle à la dégradation du climat social, particulièrement dans les foyers et les établissements scolaires. Pour le Révérend Pasteur Georges Bruno Ngoussi, il est urgent d’interpeller la conscience collective et de promouvoir une culture de paix inspirée des valeurs chrétiennes.

S’adressant aux fidèles, le Révérend Ngoussi a délivré un message fort. « Nous ne pouvons pas rester silencieux pendant que nos enfants se perdent dans la violence et la haine. La nation a besoin de sentinelles, pas de spectateurs. C’est pourquoi nous marchons : pour rappeler que la mission de l’Église est d’éclairer et de guérir. Nous ne sommes pas des démissionnaires, nous sommes des missionnaires, appelés à défendre la vie et la dignité humaine », a-t-il déclaré.
Il a également insisté sur le rôle des croyants dans la transformation sociale. « Libreville et le Gabon ne changeront pas seulement par les lois, mais par la conversion des cœurs. Chaque famille doit redevenir un sanctuaire de paix, chaque école un lieu d’éducation et non de traumatisme. Notre marche est un cri vers Dieu, mais aussi un appel à la responsabilité collective », a exhorté le Révérend Ngoussi.

La marche s’est achevée par un temps de prière et de bénédiction devant l’Église internationale Nazareth. Les organisateurs ont d’ores et déjà promis d’autres actions spirituelles et sociales dans les prochains mois, convaincus que la foi est une force vive dans la lutte contre les violences qui minent la société gabonaise.


