spot_img
27 C
Libreville
dimanche, 28 septembre 2025
spot_img
More
    AccueilActualitéSociétéMédias : Gabon Média Time sous la menace du couperet ?

    Médias : Gabon Média Time sous la menace du couperet ?

    Publié le
    Écouter cet article

    Mondjo Mouenga, Rédacteur en chef de ce journal en ligne, vient d’alerter la corporation de la presse gabonaise sur sa convocation à la Haute autorité de la communication. En effet, selon le terme de la missive dont Gabonclic.info a obtenu copie, il vient d’être convoqué, sous l’instigation de la ministre de la Mer, de la pêche et de l’économie bleue, porte-parole du gouvernement, par son conseil interposé.

    La liberté de presse tant clamée n’est finalement pas encore comprise comme un acquis sous nos tropiques. Véritables chants des sirènes, l’expression semble une mode qui s’emploie lorsque les médias couvrent une activité en faveur des personnalités. Mais une fois que ces mêmes médias relèvent des extravagances ou autres anomalies dans une action publique ou même privée, le concerné réclame pas moins que la tête du média.

    Une bizarrerie d’autant plus coriace lorsqu’elle vient d’un ancien ministre de la Communication, qui aurait été le garant de la vision du chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, sur la liberté de la presse, ayant permis au Gabon de s’ériger à une place enviable dans le classement de Reporters sans frontières (RSF).

    La ministre Laurence Ndong, qui a pourtant toujours bénéficié de la bienveillance de la presse dans la couverture de ses différentes activités, semble aujourd’hui amnésique dès lors qu’elle se sentirait « outragée » par ce que son avocat, Maître Tony Serge Minko mi Ndong, qualifierait « d’anonyme » et « à charge ». Le membre du gouvernement aurait-elle oublié qu’elle avait déclaré sa fierté, alors qu’elle trônait à la Communication, de voir le Gabon classé parmi les pays dont la liberté de la presse était une réalité ?

    Des réactions qui interpellent

    Il est tout à fait incongru, de la part de Maître Tony Minko mi Ndong, de relever dans un article de presse une certaine mise en cause « de la légitimité de sa cliente », d’autant plus qu’il serait difficilement démontrable que notre confrère dénie une quelconque « légitimité » d’un ministre nommé par le président de la République, chef du gouvernement, seul à juger de la « légitimité » ou non d’un membre de son équipe.

    C’est vraiment dommage que ce soit Laurence Ndong, autrefois véritable poil à gratter du défunt régime, dénonçant sans aucune retenue, tous les travers de celui-ci. Aujourd’hui, aux affaires et, donc, personnalité publique désormais, toutes ses activités sont dorénavant passées au crible. A moins qu’elle ne veuille, à tout prix, faire taire Gabon Média Time.

    Même l’ancien Premier ministre, Alain Claude Bilie-By-Nze, qui n’est pourtant pas « ami-ami » avec la presse, a pris son plus beau stylo pour condamner l’action de l’ancienne activiste, ministre devenue : « La liberté de la presse est non seulement un droit fondamental, mais elle constitue également un pilier essentiel de toute société démocratique. En permettant aux médias de fonctionner sans censure, elle garantit une pluralité des voix et des opinions. Ce qui enrichit le débat public et permet aux citoyens de se forger une opinion éclairée », a noté le président d’Ensemble pour le Gabon (EPG).

    Comme quoi, tout homme est appelé à changer.

    Encart gabonclic.info
    Entretiens exclusifs
    Articles Populaires
    Dernières nouvelles
    ANAC programe de formation AVSEC 2025
    Session d'orientation
    CNAMGS