La section gabonaise de l’Union internationale de la Presse Francophone (UPF) exprime sa « profonde inquiétude » suite à la convocation de journalistes du média en ligne Gabon Media Time (GMT) par la Direction générale des recherches (DGR) de la Gendarmerie nationale. L’organisation y voit un « signal alarmant » et dénonce une violation de la loi.
Dans un communiqué du 2 septembre, l’UPF rappelle la dépénalisation du délit de presse au Gabon, un acquis majeur pour la liberté d’expression. L’organisation cite l’Ordonnance n°00000012/PR/2018, qui modifie le Code de la Communication et interdit toute procédure pénale à l’encontre des journalistes pour des faits relevant de leur fonction.
« Toute convocation devant les juridictions répressives en dehors du cadre prévu par le Code de la communication constitue un grave recul pour l’État de droit », alerte le communiqué, signé par son président Désiré Ename. L’UPF Gabon manifeste sa « solidarité pleine et entière » avec les journalistes concernés, Harold Leckat Igassela et Casimir Mapiya.
L’UPF Gabon insiste sur le fait que de telles démarches « jettent une ombre inquiétante sur les engagements du Gabon à garantir la liberté d’expression ». Elle exhorte les autorités à ne pas confondre l’exercice du journalisme avec un acte criminel et à respecter les textes en vigueur.
L’organisation réaffirme son soutien à tous les journalistes exposés à des intimidations et pressions, et en appelle à la responsabilité des autorités pour que le Gabon respecte ses engagements en matière de liberté de la presse.
