Un post de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) a provoqué une vive controverse sur les réseaux sociaux ce 17 août 2025. Censée célébrer la fête de l’indépendance du Gabon, la publication a suscité une vague d’indignation en raison de l’absence notoire de l’ancien président Ali Bongo Ondimba parmi les anciens présidents y figurant.
L’image, partagée sur la page Facebook du parti, rendait hommage aux figures emblématiques de l’histoire gabonaise, affichant les portraits des ex-présidents Léon Mba et Omar Bongo Ondimba, ainsi que de l’ancienne présidente de transition Rose Francine Rogombé. Cependant, l’omission d’Ali Bongo Ondimba, qui a dirigé le pays pendant 14 ans, a été immédiatement perçue comme une tentative de réécriture de l’histoire. Les commentaires ont rapidement afflué, accusant le parti de vouloir effacer de la mémoire collective une partie du passé national.
Une marche arrière saluée par la population
Face à la tempête médiatique, l’UDB a retiré la publication originale et l’a remplacée par une nouvelle version. Cette fois-ci, le portrait de l’ancien président Ali Bongo était bien visible. Cette volte-face a été largement saluée par les internautes. De nombreux Gabonais ont rappelé au parti l’importance de ne pas modifier l’histoire. « C’est bien d’être à l’écoute. Les blagues ont des limites, ne faites plus jamais ça. Bonne ou pas, c’est l’histoire de notre pays », a commenté un utilisateur. Un autre a souligné : « L’histoire ne s’efface pas : Ali Bongo Ondimba a été Président de la République pendant 14 ans, cela fait partie de la mémoire nationale. Un peuple qui assume toute son histoire marche plus sûrement vers sa destinée ».

Face à la vague de critiques, l’UDB a publié une version modifiée, incluant cette fois-ci le portrait de l’ancien président.
Les critiques plus virulentes ont qualifié l’UDB de « révisionniste » et d’« effaceur de mémoire », certains s’interrogeant sur le rôle des « intellectuels » au sein du parti. Finalement, un internaute, vraisemblablement un membre du parti, a lui-même reconnu l’erreur, soulignant sur la page Facebook de l’UDB : « Si nous L’UDB on existe c’est à cause des erreurs de celui qu’on a oublié dans l’autre publication. Donc n’oublions pas notre passé car il nous aidera à mieux nous comporter dans notre futur ».
Cet incident souligne la sensibilité des Gabonais à la préservation de leur histoire et l’importance de reconnaître toutes les étapes de leur passé, même les plus controversées.
