La police judiciaire vient de mettre la main sur un groupe de malfaiteurs particulièrement redoutable à Libreville. Après plusieurs mois d’enquête et de filatures, huit individus de nationalités différentes (gabonaise, burkinabé, équato-guinéenne, congolaise, nigériane, malienne et camerounaise) ont été arrêtés. Ce gang semait la peur dans la capitale depuis 2023 à travers une série de braquages à main armée.
Les interpellés s’appellent Moussa Loba, Achille Anon, Gael Ndzima, Jean Noé Wise, Jean Corneille Ondo Mba, Konate Youssouf, Gaston Mbina Mbina Nziengui et Judicaël Nvono. Déjà connus de la justice, ils agissaient de manière organisée, souvent en plein jour, visant aussi bien des particuliers que des commerces.
Pour ne pas se faire repérer, ils utilisaient des voitures de location, et même parfois un pick-up appartenant à un lycée privé où travaillait l’un d’eux, Jean Corneille Ondo Mba. Ce stratagème leur permettait de brouiller les pistes.
Selon les aveux de Moussa Loba, Burkinabé et jardinier à Essassa, le groupe repérait ses cibles grâce à des guetteurs avant de passer à l’action. L’une de leurs tentatives, à Petit Paris, a échoué après un accident de voiture qui les a obligés à fuir.
Leur palmarès est impressionnant : à Nkok, un opérateur économique a été braqué en pleine journée et dépouillé de 21 millions de francs ; un dépôt de boissons appartenant à un Nigérian a perdu 30 millions ; et un Malien s’est vu dérober 22 millions lors d’une autre attaque.
Leur violence allait parfois trop loin. Lors d’un cambriolage dans une maison, une bagarre a éclaté, provoquant la mort de l’un d’entre eux. C’est finalement l’enquête menée après le braquage de Bambouchine qui a permis à la police de démanteler tout le réseau.
Au moment de leur arrestation, l’un des bandits a tenté de s’échapper en fonçant sur les policiers avec sa voiture. Ces derniers ont dû riposter et l’ont blessé à la cuisse avant de le maîtriser.



