Consciente de la montée du trafic de drogues et de ses effets dévastateurs sur la société, l’École nationale de la magistrature (ENM) a organisé, du 4 au 6 novembre, une formation dédiée aux magistrats. Objectif : renforcer leurs capacités à comprendre, prévenir et réprimer le trafic de stupéfiants, en maîtrisant le cadre juridique, les techniques d’enquête et la coopération avec les forces de sécurité, afin de protéger la jeunesse et préserver la cohésion sociale.
« La lutte contre le trafic des stupéfiants ne relève pas seulement de la sécurité publique, elle constitue un combat pour la dignité humaine et la cohésion sociale », a déclaré Clauvice Nyama Mouketou, directeur de cabinet du ministre de la Justice, à l’ouverture des travaux. Il a rappelé que derrière chaque dossier de drogue se cache souvent le drame d’une famille.
Quelques semaines avant cette rencontre, la Direction générale des services spéciaux (DGSS) et l’Office central de lutte anti-drogue (OCLAD) ont interpellé sept citoyens gabonais, âgés de 21 à 35 ans, impliqués dans un trafic de stupéfiants. Cette opération montre la persistance du problème et la nécessité d’un travail coordonné entre forces de sécurité et justice.

Le directeur général de l’ENM, Armand Yebé, a souligné que « la drogue et les stupéfiants représentent un véritable danger pour la paix sociale et la stabilité du pays ». La formation, organisée en partenariat avec la Scuola Superiore Sant’Anna de Pise (Italie), aborde les enquêtes transnationales, le blanchiment d’argent et les outils juridiques pour lutter contre le narcotrafic.
La hausse de la consommation de drogues chez les jeunes, notamment dans les établissements scolaires, inquiète les populations. Ce constat appelle à multiplier les initiatives de prévention et de formation pour freiner un phénomène aux conséquences sociales alarmantes.

