Les résultats provisoires du second tour des élections législatives livrent un nouveau visage de la représentation nationale. Selon la déclaration des résultats provisoires livrée par le ministre de l’Intérieur, l’Union des Démocrates Bâtisseurs (UDB) rafle près de 74 % des sièges, loin devant le Parti Démocratique Gabonais (PDG), désormais relégué à environ 12 %, tandis que les autres formations politiques réunies ne représentent qu’environ 10 %, contre 4 % pour les indépendants.
Une lecture attentive de ces résultats montre une prise de pouvoir quasi totale de l’UDB, désormais maître d’une Assemblée où son poids politique ne souffre d’aucune contestation. Ce score traduit à la fois la solidité de son ancrage territorial et la capacité du parti à capitaliser sur la dynamique politique initiée après la transition.
Face à cette majorité écrasante, le PDG, autrefois hégémonique, sort affaibli de ce scrutin. Avec à peine une dizaine de sièges, l’ancien parti dominant voit son influence se réduire à la portion congrue, marquant la fin d’un cycle politique. Les autres formations, quant à elles, peinent encore à s’imposer comme des forces alternatives crédibles, malgré une présence symbolique à l’hémicycle.
Cette configuration parlementaire, encore provisoire, annonce une législature largement orientée vers la consolidation des réformes engagées par le pouvoir en place. L’UDB disposera de la marge politique nécessaire pour impulser ses priorités.
