Les élections législatives partielles tenues hier, 2 novembre, ont rendu leur verdict, marquant la victoire de deux figures distinctes dans l’Estuaire et la Nyanga. Les résultats, annoncés hier soir par le ministre de l’Intérieur et président du Cnocer, Hermann Immongault, dessinent une cartographie politique locale faite de confirmation partisane et de percée indépendante.
Dans la commune de Ntoum (1er siège), la candidate du Parti démocratique gabonais (PDG), Camélia Ntoutoume, s’est imposée sans difficulté. Avec 3 238 voix, elle a largement dominé le scrutin, récoltant 65,47 % des suffrages exprimés. Son adversaire, Elfox Mbina de l’Union pour la République, a dû se contenter de 1 708 voix, soit 34,53 %. Ce triomphe confirme la solidité de l’ancrage du PDG dans cette circonscription.
Parallèlement, la commune de Moabi (1er siège) a été le théâtre d’une victoire notable pour un candidat indépendant. Elie Wilfried Boulingui, président d’honneur du mouvement local RED, a créé la surprise en remportant le siège. Mobilisant 1 148 voix, il s’est imposé avec 56,86 % des suffrages face à Carl Mihindou MI Nzamba de l’Union démocratique des bâtisseurs, qui a obtenu 871 voix (43,14 %). Ce résultat illustre la capacité des figures locales et des mouvements non alignés aux grands partis à mobiliser l’électorat et à s’imposer, mettant en évidence l’importance du lien direct avec la population.
Ces chiffres, même s’ils émanent de l’autorité administrative en charge de l’organisation, demeurent provisoires et doivent encore faire l’objet d’une proclamation officielle par la Cour constitutionnelle. C’est elle qui, après l’étude d’éventuels recours, aura le dernier mot pour valider définitivement l’entrée de Camélia Ntoutoume et Elie Wilfried Boulingui au palais Léon Mba.



