La publication le 20 août 2025, dans le quotidien L’Union, de la liste des candidats retenus aux élections législatives du 27 septembre prochain, a déclenché une polémique. Le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) de l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze dénonce des « manquements graves » dans le traitement de ses dossiers, tandis que le ministère de l’Intérieur appelle au respect strict du Code électoral.
Dans un communiqué rendu public le 20 août, le parti Ensemble Pour le Gabon (EPG) a exprimé sa « profonde surprise » et ses « regrets » face à la manière dont a été publiée la liste des candidatures validées pour les législatives.
L’EPG crie au traitement inéquitable de ses candidatures
Selon le texte, le ministère de l’Intérieur aurait attendu « un (1) jour de la fin du délai accordé pour le recours contentieux » avant de rendre publique la liste, ce qui « pénalise lourdement les candidats se trouvant hors de Libreville qui n’auront donc que 24 heures pour se pourvoir devant la Cour constitutionnelle ».
Autre grief majeur : sur les 24 dossiers déposés par EPG, seuls dix ont été validés. Le parti relève que cette sélection s’est faite « sans autre retour ni explication », alors que certaines candidatures ont été écartées alors même qu’elles figuraient sous la bannière EPG.
Le parti d’Alain-Claude Bilie-By-Nze fustige également l’absence de réaction de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CNOCER) qui, selon lui, n’aurait pas répondu dans les délais réglementaires. Pour l’EPG, ces « manquements graves » traduisent une volonté manifeste de fragiliser ses chances de participation. Le mouvement dit « dénoncer vigoureusement ces irrégularités » et appelle le ministère de l’Intérieur et la CNOCER à « respecter les délais légaux » afin de garantir la transparence du scrutin.
Le ministère de l’Intérieur rappelle le cadre légal des recours
En réponse, le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation a publié un communiqué, lu par Jean Eric Nziengui Mangala, conseiller en communication du ministre Hermann Immongault. Le texte précise que les candidats non retenus disposent « d’un délai de 72 heures à compter de ladite publication pour introduire le recours devant la Cour constitutionnelle pour les candidatures à l’élection des députés et devant les tribunaux administratifs pour les candidatures aux conseils départementaux et municipaux ».
Le ministère rappelle que ces dispositions sont conformes aux articles 87, 202 et 359 de la loi organique n°001/2025 du 19 janvier 2025 portant Code électoral en République gabonaise. Par ailleurs, il annonce que la publication des listes pour l’élection des conseils départementaux et municipaux interviendra « ce jeudi 21 août 2025 ».
Enfin, le ministre Hermann Immongault exhorte « les uns et les autres à se conformer scrupuleusement à ces dispositions légales », soulignant que le cadre institutionnel prévu par la loi reste la seule voie de recours.
