Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) dénonce la violation de la loi par le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dont la session du 12 septembre a eu lieu bien après le délai légal, créant une situation de stress pour les magistrats et leurs familles.
Le Synamag a tenu à rappeler, lors d’une conférence de presse ce 19 septembre au Tribunal administratif de Libreville, la loi organique n° 017/2022, qui stipule clairement que le Conseil supérieur de la magistrature doit se réunir en session ordinaire en juillet. Pour le syndicat, le choix de cette période n’est pas anodin, car il vise à permettre aux magistrats de s’organiser et d’assurer une transition sereine avant la rentrée judiciaire d’octobre.
Cette année encore, la session s’est tenue après la rentrée des classes, créant un véritable casse-tête pour les familles de magistrats. « Les enfants sont restés à la maison dans l’incertitude, ce qui engendre un stress inutile pour les familles », déplore le syndicat, qui pointe les lourdes conséquences de ce retard sur la vie professionnelle et personnelle des magistrats.
Le Synamag souligne que cette situation a des répercussions directes sur l’efficacité du service public. Les magistrats affectés à de nouveaux postes doivent organiser leur déménagement à leurs frais. Ce qui peut retarder leur prise de fonction. Ce constat alarme le syndicat qui dénonce l’« inadmissible » situation où « l’organe qui a pour mission d’exercer l’autorité judiciaire […] soit à l’origine des dysfonctionnements de l’appareil judiciaire ».
Le syndicat a appelé les autorités à respecter scrupuleusement la loi, afin de préserver l’intégrité du système judiciaire et les droits des magistrats. Le Synamag se dit prêt à saisir le Conseil d’État pour contester les décisions du CSM si les irrégularités constatées ne sont pas corrigées.
Une action qui témoigne de la détermination du syndicat à faire respecter le bon fonctionnement de la justice.
