Le Syndicat national de La Poste (Synaposte) a tiré la sonnette d’alarme, le 22 août 2025, au cours d’une conférence de presse. En cause : le non-paiement des salaires des postiers depuis juin 2025. Une situation que le secrétaire général, Davy Mamboundou, juge « inadmissible » et qui plonge des centaines de familles dans la précarité, à la veille de la rentrée scolaire.
« La Poste est une entreprise stratégique, un maillon vital de la cohésion territoriale et du service public. La laisser s’effondrer, c’est porter atteinte à la souveraineté logistique de l’État et à la dignité de plusieurs centaines de travailleurs gabonais », a martelé le SG du Synaposte.
Face à cette crise, le syndicat en appelle directement au chef de l’État. « Il nous incombe aujourd’hui de briser le silence pour interpeller les autorités de la République, en tête de liste le président de la République, chef du gouvernement », a déclaré Davy Mamboundou. Selon lui, malgré plusieurs mois sans rémunération, « les agents continuent d’assurer le service public postal avec un dévouement exemplaire », preuve du sens de responsabilité des postiers. Mais, la patience a des limites, a-t-il fait remarquer.
Tout en dénonçant « le climat délétère imposé par une direction générale défaillante », le Synaposte reconnaît l’effort de médiation mené par le ministre de la Communication et des Médias. « Nous saluons son attitude responsable et conciliante, qui n’a jamais cessé de s’exercer dans le respect des principes républicains », a déclaré le syndicaliste. Le syndicat appelle néanmoins l’État à agir rapidement. « Sauver La Poste SA, cette entreprise publique historique, c’est sauver un patrimoine national et restaurer la confiance des travailleurs envers leurs institutions », conclut-il.
