C’est un coup de semonce retentissant que le Conseil des ministres, réuni le 8 septembre 2025 à Libreville, a adressé à l’ensemble de la fonction publique gabonaise. L’exécutif, présidé par le chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, a dénoncé avec fermeté l’utilisation « inappropriée » des réseaux sociaux par certains agents de l’État. Une pratique qui, selon le gouvernement, met en péril la dignité et la crédibilité de l’administration.
Selon le compte rendu officiel, le Conseil a « déploré le comportement inapproprié de certains agents publics sur les réseaux sociaux, en violation des règles déontologiques ». Des publications frisant l’indécence ou portant atteinte à la dignité sur Facebook, WhatsApp, Instagram ou TikTok et autres, seront dorénavant scrutés, car considérés comme des « manquements » aux devoirs fondamentaux. Le gouvernement a été catégorique : « tout manquement sera désormais considéré comme inacceptable et fera l’objet de sanctions appliquées avec la plus grande rigueur ».
Vers des sanctions exemplaires pour préserver la fonction publique
Pour enrayer ces dérives, le gouvernement compte désormais passer à l’action. « L’obligation de réserve, la discrétion professionnelle, la responsabilité et le devoir de neutralité doivent être scrupuleusement respectés par tous ceux qui ont choisi la voie du service public », martèle le communiqué officiel. Les autorités sont déterminées à « mettre un terme à ces dérives par la tenue de conseils de discipline et, le cas échéant, par la révocation ».
L’objectif est de préserver l’intégrité de l’administration, rappelant qu’un agent public se doit, à travers ses actes au quotidien, d’être le garant de la dignité de l’État, y compris dans sa vie privée en ligne.
