C’est un véritable appel à l’action que le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a lancé au peuple gabonais. Dans son discours à la nation le 16 août 2025, il a décliné sa vision pour la « Vᵉ République » : une ère de souveraineté économique totale, où les Gabonais sont les seuls maîtres de leur destin.
Le discours du président Oligui Nguéma a été un signal fort, tant pour l’intérieur que pour l’extérieur. Loin des formules diplomatiques, le chef de l’État a été d’une clarté désarmante en définissant son cap économique. « Je veux que notre Vᵉ République soit celle de la souveraineté économique, celle de la prise en main par les Gabonais de la gestion de leurs ressources naturelles », a-t-il clamé. Une phrase qui, à elle seule, résume l’ambition d’un Gabon maître chez lui.
L’objectif de croissance est à la hauteur de cette ambition. Le président a annoncé vouloir atteindre « un taux de croissance de 10 % ». Un chiffre qui peut paraître élevé, mais dont les conditions de réalisation ont été détaillées : « Cela impose discipline, ardeur au travail, probité, cohésion et méthode ». Une recette simple, mais exigeante, qui met l’accent sur la gouvernance et l’éthique comme moteurs de la prospérité.
S’adressant aux investisseurs étrangers, le président a été à la fois accueillant et ferme. Il a d’abord rappelé le potentiel du pays : « sachez que le Gabon est plus que jamais une terre d’opportunités, où chacun peut récolter le fruit de ses investissements ». Mais il a aussitôt ajouté une condition non négociable : le partage des richesses. « À une condition fondamentale : celle du partage de la production, dans une logique gagnant-gagnant, créatrice d’emplois et de richesses », a-t-il martelé.
Ce discours marque une nouvelle ère pour les partenariats internationaux, où la relation d’exploitation cède la place à une relation de collaboration équitable. L’objectif ultime est que la richesse du sous-sol gabonais et de ses autres ressources profite avant tout aux Gabonais.
