Le Gabon augmente sa vigilance face à une recrudescence du choléra observée dans les pays voisins. Le ministre de la Santé, le Pr Adrien Mougougou, a annoncé ce 3 septembre dans un communiqué les mesures préventives du gouvernement et appelé les populations à adopter des gestes d’hygiène pour se protéger de la maladie.
Le ministère de la Santé tire la sonnette d’alarme suite à la résurgence du choléra dans les pays frontaliers, notamment le Congo-Brazzaville, le Cameroun et la République démocratique du Congo. Une épidémie a d’ailleurs été officiellement déclarée le 28 juillet au Congo-Brazzaville, avec un bilan alarmant de 187 cas suspects et 21 décès dans le district de l’Île M’Bamou.
Mesures de prévention
Face à la proximité de ces foyers épidémiques, le ministère de la Santé prend des mesures urgentes pour prévenir l’importation de la maladie. Le ministre précise qu’il s’agit « de la mise en alerte élevée de notre système de surveillance nationale, de l’actualisation du plan de préparation et de réponse à une éventuelle épidémie de choléra et du renforcement des capacités du personnel de santé ». Le ministère a également acquis un laboratoire mobile pour le diagnostic et intensifie la surveillance aux frontières et dans les hôpitaux.
À ce jour, aucun cas confirmé de choléra n’est enregistré sur le territoire gabonais. Toutefois, le ministère de la Santé insiste sur la vigilance collective.
Appel à la population
Le choléra est une maladie dangereuse. « Souvent mortelle », elle se manifeste par des « diarrhées, des vomissements, une fatigue intense et générale ». Le ministre « appelle la population à plus de vigilance et au respect des mesures d’hygiène essentielles », notamment se laver les mains à l’eau et au savon, ne consommer que de l’eau potable ou bouillie, et laver soigneusement tous les aliments.
Le Pr Adrien Mougougou rappelle qu’en cas de symptômes (diarrhée aiguë soudaine, vomissements, faiblesses intenses), il faut consulter d’urgence le centre de santé le plus proche. « Éviter la manipulation des corps de personnes décédées du choléra », insiste également le ministre. « Prévenir le choléra, c’est en parler autour de soi afin de mieux nous protéger. La vigilance collective est notre meilleure défense », conclut-il.
