spot_img
27 C
Libreville
dimanche, 28 septembre 2025
spot_img
More
    AccueilActualitéPolitique Ce n’est pas une affaire Ali Bongo, Sylvia, Nourredine contre Oligui Nguema, mais le procès du peuple contre ses...

    [Justice Gabon-France] Ce n’est pas une affaire Ali Bongo, Sylvia, Nourredine contre Oligui Nguema, mais le procès du peuple contre ses bourreaux

    Publié le
    Écouter cet article


    Pendant quatorze longues années, le Gabon a suffoqué sous le règne implacable et sans partage d’Ali Bongo Ondimba, de son épouse, son fils et leurs amis et connaissances. Aujourd’hui, ils se posent en victimes. Non ! Le vrai procès opposera le peuple gabonais à ses oppresseurs.

    Quatorze ans de plomb, de silence et de sang

    De 2009 à 2023, le Gabon a vécu l’enfer, un régime familial verrouillé par la terreur, le luxe insolent et la trahison des intérêts nationaux. Ali Bongo Ondimba n’a pas régné seul : il a gouverné avec une caste de prédateurs, étrangers pour beaucoup, à l’image de Maixent Accrombessi, ce Béninois devenu le véritable vice-roi du Palais du bord de mer. Les fils Oceni et consorts ont été également les maillons d’un système de pillage systématique par les étrangers, sous la bénédiction d’Ali Bongo, son épouse et leur fils. 

    La première dame, Sylvia Bongo, exhibait une vie princière, entre jets privés, cliniques suisses et dépenses excessives, pendant que le peuple agonisait sans eau, ni soins, ni pensions pour les retraités. Pendant ce temps, les détournements massifs de fonds publics se faisaient à ciel ouvert, les marchés publics devenaient les tiroirs privés du clan Bongo-Valentin.

    Le sang aussi a coulé. Celui de Mboulou Beka, assassiné dans des conditions jamais élucidées. Celui des anonymes tués lors du bombardement du QG de Jean Ping en août 2016, crime d’État resté impuni.

    Sur le front social, les syndicalistes Marcel Libama et Jean Rémy Yama ont connu la prison, l’intimidation, parfois la torture. Les journaux comme La LoupeEchos du Nord ou Le Mbandja ont été censurés à plusieurs reprises, leurs journalistes traqués.

    Et que dire de la chasse à l’homme lancée contre les BLA Boys – Brice Laccruche Alihanga, Tony Ondo Mba, Justin Ndoundangoye, Patrichi Tanassa, Renaud Allogho Akoué – embastillés sans jugement, humiliés, torturés dans l’ombre des geôles du régime ? Le droit n’existait plus, seul parlait le fouet du pouvoir. A l’époque, au regard de l’état de santé de Bla, plusieurs voix se sont élevées pour demander sa libération, Ali Bongo est resté de marbre.  

    Exilés, traqués, brisés

    Jean-Pierre Lemboumba Lepandou, Alfred Nguia Banda, Séraphin Moundounga : autant de figures politiques poussées à l’exil ou réduites au silence. Plusieurs activistes ont échappé de justesse aux escadrons de la mort avant de se réfugier en France, où ils vivent encore aujourd’hui, préférant l’exil à l’échafaud. Sur ce point, l’auteur de leur fuite est bien connu : Ali Bongo et ses sbires. 

    Les Bongo se disent victimes ? Non ! Le peuple l’est.

    Et voilà que depuis leur libération provisoire, pour raisons médicales et humanitaires, Ali Bongo Ondimba, Sylvia Valentin et leur fils Nourredine multiplient les plaintes à l’étranger et orchestrent des fuites de vidéos larmoyantes, accusant le régime de Brice Clotaire Oligui Nguema de les avoir martyrisés.

    Mais où est le remords ? Où est le pardon au peuple ? Rien. Juste un déferlement de haine contre Oligui, comme si ce dernier était leur problème. « Non, Madame Sylvia. Non, Nourredin. Vous n’avez pas affaire à Oligui, mais au peuple gabonais. Ce peuple que vous avez écrasé, saigné, humilié. », lance Edgard Mbouti Nze, un ancien membre de l’opposition, proche de Jean Ping. 

    Aujourd’hui, ce peuple réclame justice. Il veut un procès. Pas pour se venger, mais pour connaître l’étendue du désastre. Un procès pour la vérité, la mémoire, l’avenir. Les plaintes des Bongo-Valentin ne doivent pas faire diversion. L’Histoire est en marche. Et cette fois, elle ne sera pas écrite au Palais, mais dans les cœurs de ceux qui ont trop pleuré.

    Le temps de l’impunité est révolu. Place au procès du peuple contre ses bourreaux.

    Encart gabonclic.info
    Entretiens exclusifs
    Articles Populaires
    Dernières nouvelles
    ANAC programe de formation AVSEC 2025
    Session d'orientation
    CNAMGS