Le président du Parti national pour le travail et le progrès (PNTP), Jean Rémy Yama, a vivement critiqué la Cour constitutionnelle après le rejet de sa candidature aux élections législatives du 27 septembre 2025. Dans une lettre ouverte, il dénonce une décision « inique » et « une honte pour notre plus haute juridiction », évoquant un « acharnement » personnel.
Après le rejet de sa candidature à la dernière présidentielle, Jean Rémy Yama a été de nouveau écarté de l’Assemblée nationale suite au rejet de sa candidature aux législatives de 2025. Cette récurrence soulève des questions sur son dossier. Le leader politique exprime son indignation face à la décision de la Cour constitutionnelle, contestant le motif de l’absence d’un jugement supplétif. « Votre décision ne repose sur aucun fondement juridique », écrit-il, insistant sur le fait que son récépissé de dépôt de candidature atteste que toutes les pièces requises ont été fournies.
Un grave vice de procédure dénoncé
Le président du PNTP dénonce en outre un grave vice de procédure. Il accuse la Cour constitutionnelle d’avoir violé ses droits de défense en prenant une décision sans lui avoir communiqué les motifs du rejet transmis par la CNOCER, ni lui avoir permis de se défendre. « Vous m’avez privé de ce droit fondamental et votre décision a été prise sur la base des informations transmises par la CNOCER », déplore-t-il. Il estime que le principe du contradictoire, garanti par l’article 16 de la Constitution, n’a pas été respecté.
Pour illustrer le non-respect de la procédure, il compare le traitement de son dossier par la Cour constitutionnelle à celui du tribunal administratif de Koula-Moutou. Ce dernier a suivi une procédure contradictoire, donnant à la CNOCER puis à lui-même l’opportunité de s’exprimer avant de rendre un jugement en sa faveur, validant sa liste pour les élections locales dans le département de Mulundu. « Mes droits ont été respectés par le tribunal administratif de Koula-Moutou », affirme-t-il, soulignant le professionnalisme des juges de cette juridiction.
La thèse de l’acharnement personnel
Jean Rémy Yama voit dans cette décision une manœuvre pour l’écarter de la vie politique. « Votre acharnement contre ma personne m’inquiète », confie-t-il, rappelant que sa candidature à l’élection présidentielle d’août 2023 avait déjà été rejetée. Il considère que cet acte de « lâcheté » est une tentative de l’empêcher d’entrer au parlement.
En conclusion, il estime que ce type de comportement entache la « restauration des institutions voulue par le CTRI ». Il garde cependant son optimisme. « Je ne cèderai ni à la provocation ni au découragement », déclare-t-il, ajoutant, syndicaliste dans l’âme, que « la lutte continue et c’est la lutte qui libère ».
