La rentrée scolaire 2025-2026 s’annonce sous le sceau de l’ordre et de la régulation. Le Ministère de l’Éducation nationale vient de poser un jalon important en encadrant strictement la vente des uniformes scolaires dans les établissements primaires et secondaires du pays.
Dans une note référencée n°1074/MEN/IC/FP/SG, datée du 26 août 2025 et signée par le Secrétaire général Laurent Moutou-Mabika, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Instruction civique et de la Formation professionnelle a annoncé de nouvelles dispositions.
Dossier de candidature obligtoire
Cette note, adressée aux Directeurs d’Académies Provinciales (DAP) et aux Directeurs des Zones Académiques (DZA), porte sur l’« autorisation d’exercer une activité commerciale de vente des uniformes scolaires au sein des établissements primaires et secondaires ».
Le document précise que les opérateurs économiques intéressés doivent désormais déposer un dossier de candidature comprenant notamment une demande d’autorisation adressée au Directeur général des Œuvres scolaires, une fiche d’enregistrement à l’ANPI, une quittance de paiement de l’impôt synthétique libératoire (ISL), une copie de la carte nationale d’identité du demandeur ainsi que les frais de dossier.
Le ministère fixe également un calendrier précis : du 20 au 28 août 2025 à 16h, dépôt des candidatures ; et le 29 août 2025, publication de la liste des opérateurs retenus.
Toutefois, le texte rappelle que « un opérateur ne peut obtenir que deux autorisations » et que « les frais de dossier ne sont pas remboursables ».
Et la nourriture dans tout cela ?
Si cette initiative de régulation est saluée, elle soulève néanmoins une autre question cruciale : celle de la sécurité alimentaire dans les établissements scolaires. En effet, la consommation incontrôlée de sandwichs, boissons et autres denrées vendues à proximité des salles de classe expose les élèves à des risques sanitaires.
Leur vulnérabilité et leur inconscience face aux dangers de l’hygiène alimentaire devraient inciter le ministère à aller plus loin en fixant des normes strictes pour la vente de nourriture en milieu scolaire.
Une opportunité pour les opérateurs gabonais
Enfin, dans un contexte où le gouvernement prône la « gabonisation » du commerce de proximité, cette régulation apparaît comme une opportunité. Les opérateurs locaux sont invités à saisir cette chance, non seulement dans la vente des uniformes, mais également dans celle des produits alimentaires en milieu scolaire, sous réserve de conditions d’hygiène et de sécurité renforcées.
Avec cette mesure, le ministère pose un pas décisif vers la formalisation d’un secteur souvent livré à l’informel. Mais au-delà des uniformes, la régulation de la vente alimentaire en milieu scolaire devrait devenir une priorité, afin de protéger les élèves et d’encourager un commerce de proximité sain et durable.
