Le secteur forestier gabonais retrouve des couleurs. Selon les derniers chiffres officiels, l’industrie du bois a enregistré une croissance de 15,3 % au premier trimestre 2025, confirmant son rôle stratégique dans la relance économique du pays. Pour le gouvernement, cette progression témoigne du dynamisme retrouvé du secteur et de sa contribution majeure à l’économie nationale.
Derrière cette performance globale, la transformation locale du bois tire particulièrement son épingle du jeu. La production de sciage bondit de +28,5 % par rapport au trimestre précédent, tandis que le placage progresse de +12,7 % et le contreplaqué de +11,6 %. Cette embellie contraste avec la baisse de la production de grumes, en recul de -5,3 % sur la même période.
Les acteurs du secteur expliquent ce repli par les fortes pluies qui ont rendu les routes en latérite difficilement praticables et par les perturbations logistiques sur le Transgabonais, principal axe ferroviaire du pays. Face à ces contraintes, les industries locales ont choisi de miser davantage sur la transformation pour tirer un maximum de valeur des ressources disponibles.
Un rebond après une année 2024 difficile
Cette dynamique tranche nettement avec l’année 2024, marquée par une chute historique de 34,9 % de la production, qui s’était alors établie à 2 331 982 m³.
Rappelons que l’industrie forestière demeure l’un des piliers de la croissance du PIB gabonais. Selon les données officielles, la superficie de la forêt nationale était estimée à 23,62 millions d’hectares en 2010 contre 23,5 millions d’hectares en 2020, soit une perte marginale de 11 900 hectares en dix ans et un taux de déforestation très faible de 0,05 %. Fait notable, 99,9 % des forêts gabonaises se régénèrent naturellement, tandis que les plantations forestières représentent seulement 30 000 hectares.
Avec ces résultats encourageants, le gouvernement espère consolider les efforts de diversification économique et renforcer la place du Gabon sur le marché international du bois transformé.
