L’auditorium du Centre de compétences professionnelles et entrepreneuriales Zita Oligui Nguema, au sein de l’Université Omar Bongo, s’est transformé ce 22 août en véritable laboratoire d’idées. Pendant plusieurs heures, 45 jeunes filles mères, fraîchement formées à l’entrepreneuriat par la Fondation Ma Bannière, ont présenté et défendu leurs projets devant un jury d’experts de la finance.
Organisée par AFG Gabon, en partenariat avec la Fondation Ma Bannière, cette initiative avait pour but d’outiller ces femmes en quête d’autonomie financière et de leur donner l’opportunité d’accéder à un accompagnement concret, voire à un financement pour concrétiser leurs ambitions. « Nous voulons les ramener dans le circuit financier, leur donner les moyens de transformer leurs idées en activités viables et génératrices de revenus », explique Christian Moussodji Moussavou, directeur adjoint chargé de l’animation commerciale chez AFG.
Des projets variés et ambitieux
Les participantes ont rivalisé d’ingéniosité : agriculture, transformation alimentaire, mode, services numériques, initiatives sociales… Un éventail de projets qui témoigne de la créativité et de la volonté d’émancipation de ces jeunes femmes.
Parmi elles, Ngingone Oyene Magguy-Grâce a marqué les esprits avec son projet « Père d’Espoir ». Une idée innovante qui vise à créer un centre de formation professionnelle destiné aux jeunes pères vulnérables. « Beaucoup d’hommes sont incapables de subvenir correctement aux besoins de leurs enfants. Je veux leur offrir des formations en pêche, agriculture ou élevage afin qu’ils puissent devenir autonomes et responsables », explique-t-elle avec conviction.

De l’audace, de la créativité et une volonté de fer.
Un tremplin vers l’autonomie
Si tous les projets ne seront pas financés, AFG assure que les plus viables bénéficieront d’un suivi rapproché, incluant financement, accompagnement technique et coaching pour assurer leur pérennité. Au-delà de l’aspect économique, cette rencontre s’inscrit dans une dynamique plus large de valorisation de la femme gabonaise et d’inclusion sociale. « Nous venons emboîter le pas à l’État dans sa volonté de promouvoir l’autonomisation des femmes. Ces jeunes femmes mères sont de véritables pépites qui méritent d’être accompagnées », a insisté Christian Moussodji Moussavou.
Le jury délibérera dans les prochains jours pour identifier les projets les plus bancables. Mais une chose est sûre : l’expérience a déjà semé les graines d’une nouvelle génération d’entrepreneures prêtes à impacter le tissu économique et social du pays.
