Le président de l’Autorité de contrôle des élections et du référendum (ACER), Wenceslas Mamboundou, a pris la parole ce mardi pour dénoncer de « graves irrégularités » lors des élections du 27 septembre. Selon lui, le déroulement du scrutin a été tellement perturbé dans certaines zones qu’il est impossible de valider les résultats.
L’ACER recommande donc au ministre de l’Intérieur, qui préside la Commission nationale d’organisation des élections (CNOCER), d’annuler les résultats ou de faire revoter dans plusieurs circonscriptions. Cela concerne notamment Ntoum (1er et 2e arrondissements), Leconi-Lekori (Haut-Ogooué), la Douigny (Nyanga), Dienga (Ogooué-Lolo), Mulundu (Ogooué-Lolo), certains villages du Haut-Ntem (Woleu-Ntem) et même le bureau de Rennes en France pour la diaspora.
L’institution pointe du doigt plusieurs problèmes : cartes d’électeurs distribuées en retard, absence de listes affichées, propagande dans les bureaux de vote, démarrage tardif des opérations, isoloirs non conformes… À cela s’ajoutent des violences entre candidats, des procurations distribuées abusivement, des scrutateurs remplacés par des novices, des actes de vandalisme et même des entraves aux missions de contrôle.
L’ACER cite en exemple le cas du 2e arrondissement d’Akanda, mais précise que les corrections doivent s’appliquer partout où des anomalies sont constatées. Elle réclame aussi des sanctions contre les personnes qui ont perturbé les opérations électorales ou abusé du système des procurations.
Pour l’ACER, ces mesures sont indispensables afin de garantir la transparence et la régularité du processus électoral au Gabon.
