La Journée internationale des droits de l’enfant, officiellement célébrée le 20 novembre, a trouvé un écho particulier et festif à Ntoum. Le 22 novembre, les enfants du 1ᵉʳ arrondissement de la commune ont profité d’une initiative locale, mais l’événement a également servi de tremplin pour soulever des questions plus profondes sur les priorités nationales.
L’initiative était portée par Camellia Ntoutoume Leclercq, nouvelle députée du 1ᵉʳ arrondissement. Ateliers de sensibilisation, activités éducatives et divertissements ont rythmé la journée, offrant un moment convivial aux familles. L’élue a tenu à insister sur un point essentiel : la centralité de la parole de l’enfant. « Ensemble, faisons entendre la voix de nos enfants et valorisons leurs droits », a-t-elle déclaré.
Pour assurer la richesse des échanges, la députée a pu compter sur l’appui de plusieurs acteurs engagés, notamment le juge Evrard Simost Ndoutoume et l’Amicale des femmes de l’Éducation nationale. Si la célébration a apporté son lot de joie, elle a aussi mis en lumière la longue liste des défis qui dépassent largement le cadre d’une simple journée commémorative.

Protection, accès à l’éducation, encadrement de qualité, loisirs, santé et sécurité… Ces préoccupations demeurent au cœur des attentes des familles gabonaises. L’analyse de l’événement pointe une tendance plus large au Gabon : la prédominance du registre festif lors des initiatives nationales. Cette approche, bien qu’elle soit appréciée, risque d’éclipser les problématiques structurelles liées au développement du capital humain et des droits fondamentaux des plus jeunes.
Le pays dispose d’une occasion historique de réorienter ses priorités. L’équilibre reste à trouver entre la célébration symbolique et les actions concrètes sur le terrain. L’investissement durable dans le bien-être et les droits des enfants est en effet la seule voie qui permettra, réellement, de consolider l’avenir du pays.


