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    Gabon–France : une visite marquée par des accords structurants

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    Au terme de la visite d’Emmanuel Macron à Libreville, plusieurs accords majeurs ont été conclus, ouvrant une nouvelle phase de coopération entre la France et le Gabon. Brice Clotaire Oligui Nguema a affirmé que ces engagements « marquent une étape décisive pour l’avenir de notre nation ».

    Le premier accord concerne la modernisation du chemin de fer Transgabonais. Soutenu par l’Agence française de développement (AFD) et financé grâce aux fonds délégués de l’Union européenne, ce protocole répond à l’état critique d’une infrastructure vieillissante, marquée par des déraillements fréquents. Axe central du transport des passagers, mais surtout du convoyage du manganèse entre Franceville et Libreville, il fera l’objet de travaux lourds destinés à offrir «un réseau plus sûr, plus performant et véritablement au service du développement ».

    Un autre engagement porte sur la gestion des déchets, devenue une urgence à Libreville. La décharge de Mindoubé est saturée, la collecte insuffisante et le pays manque d’usines de recyclage. L’appui obtenu doit permettre de repenser le système, car pour le Chef de l’État, la gestion des déchets est « un enjeu essentiel pour la santé publique, la dignité de nos villes et la protection de notre environnement ».

    Le volet minier constitue également un tournant. Le président de la République a insisté sur la nécessité de mieux valoriser le manganèse grâce à la construction d’une unité nationale de transformation, assortie d’un suivi bimensuel. « Le manganèse doit être mieux valorisé sur notre sol », a-t-il rappelé, alors que le Gabon prévoit d’interdire l’exportation du minerai brut d’ici 2029. La transformation locale permettra de créer des emplois, d’augmenter les revenus publics et de structurer un véritable tissu industriel.

    À l’occasion de la table ronde consacrée à la protection de la forêt du Bassin du Congo, organisée à la Baie des Rois et en présence du président français Emmanuel Macron, le Chef de l’État a abordé la question de la préservation du couvert forestier. Sur la préservation de la forêt du Bassin du Congo, Oligui Nguema a rappelé que le Gabon assume « depuis plus de cinquante ans le coût de la préservation de sa forêt, sans compensation réelle ». Il appelle désormais à « moins de déclarations, plus d’actions » et à un partenariat capable de générer des emplois, d’améliorer les revenus et de transformer la conservation en moteur de développement. « Cette situation n’est plus tenable », a-t-il insisté.

    Ces décisions forment un socle destiné à renforcer la souveraineté économique du Gabon et à inscrire la coopération internationale dans une logique de bénéfices partagés. D’autres accords, moins médiatisés, ont également été signés, confirmant la densité du partenariat renouvelé entre les deux pays.

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