Une dizaine de détenus se sont évadés de la prison centrale de Tchibanga le samedi 20 septembre, après avoir pris en otage et agressé trois gardiens. Les fugitifs, qui ont ligoté et passé à tabac le personnel, sont activement recherchés par les forces de l’ordre.
Selon nos confrères de La Presse judiciaire, seuls trois des évadés ont été rattrapés, les autres étant toujours en fuite. Les gardiens agressés ont été transportés à l’infirmerie de la prison et, bien que leur état n’inspire plus d’inquiétude, le bilan médical fait état de multiples hématomes.
Cette évasion spectaculaire met en lumière la fragilité du système carcéral gabonais, confronté à un cruel manque de moyens humains et logistiques. Un agent pénitentiaire, qui a souhaité garder l’anonymat, confie que de tels incidents ne sont plus isolés. « Tant que les ressources allouées à la sécurité des prisons ne seront pas renforcées, ces incidents continueront de se produire », a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel événement se produit. Le 25 mars dernier, 15 détenus s’étaient déjà échappés de la maison d’arrêt de Koulamoutou, dans la province de l’Ogooué-Lolo.
Alors que les autorités tentent de rassurer la population de la Nyanga, cette nouvelle évasion relance le débat sur l’état préoccupant des prisons du pays et soulève des questions sur la sécurité publique.
