La Police judiciaire gabonaise vient de démanteler un vaste réseau de proxénétisme qui opérait principalement sur les réseaux sociaux, en particulier via des groupes WhatsApp. Ces plateformes, qui pouvaient rassembler jusqu’à 13 000 membres, servaient à organiser et à promouvoir des services sexuels rémunérés.
Selon des sources policières citées par nos confrères de la 1ère chaîne de télévision gabonaise, ce réseau exploitait de jeunes femmes, dont plusieurs étaient mineures ou en situation de grande vulnérabilité. Ces dernières étaient proposées à des clients en échange d’argent, le tout orchestré discrètement sur des plateformes numériques pour échapper aux forces de l’ordre.
Arrestations et inquiétudes sanitaires
Plusieurs administrateurs de ces groupes ont été arrêtés lors de l’opération. L’enquête a révélé que certains des individus interpellés seraient porteurs du VIH/Sida, ce qui soulève de sérieuses préoccupations quant aux risques sanitaires encourus par les victimes et les clients.

Les investigations se poursuivent pour identifier tous les complices et utilisateurs impliqués, et pour déterminer si le réseau a des ramifications dans d’autres provinces du pays. Le parquet a ouvert une enquête judiciaire pour des chefs d’accusation lourds, notamment proxénétisme aggravé, mise en danger de la vie d’autrui et corruption de mineurs.

Ce scandale souligne l’urgence de renforcer la surveillance des réseaux sociaux et de lutter contre l’exploitation sexuelle en ligne. Les autorités appellent la population à la vigilance et demandent de signaler tout contenu suspect. Elles rappellent que l’exploitation sexuelle est un crime lourdement sanctionné par la loi gabonaise.
