C’est un rappel ferme que l’Archidiocèse de Libreville vient d’adresser aux parents d’élèves des établissements catholiques du Gabon. Dans une note officielle datée du 23 août, l’Archevêché, sous l’autorité de Monseigneur Jean Patrick IBA-BA, réaffirme l’obligation de payer intégralement les frais de scolarité pour la rentrée 2025-2026.
Cette mesure s’applique à tous, y compris aux familles bénéficiant de l’allocation de l’État pour leurs enfants, communément appelés « ayants droit ». Le document, qui fait office de rappel, est sans équivoque : « Le règlement des frais de scolarité est exigé pour tous les élèves inscrits dans les établissements catholiques, sans exception ». L’Archevêque précise que « les parents dont les enfants bénéficient de cette allocation sont tenus de préfinancer la scolarité de ces derniers avant d’accéder en classe ».
Cette exigence n’est pas nouvelle, mais elle est une fois de plus mise en avant pour assurer la régularité des inscriptions et le bon fonctionnement des établissements. Pour faciliter cette démarche, un relevé d’identité bancaire (RIB) est remis aux parents des établissements bancarisés afin qu’ils puissent anticiper les paiements.
Les retards de l’État : la cause de cette fermeté
Cette rigueur s’explique par les retards chroniques de l’État dans le paiement de la scolarité des élèves orientés vers les écoles catholiques. Ces établissements, bien qu’ils accueillent des enseignants affectés par l’État, dépendent de leurs propres ressources pour de nombreuses charges, notamment le personnel vacataire. Les arriérés de paiement compromettent leur équilibre financier, explique une source impliquée dans la gestion d’un lycée catholique.
La méthode du « préfinancement » a été adoptée depuis plusieurs années pour permettre aux établissements de continuer de fonctionner en attendant que l’État s’acquitte de sa dette. Le remboursement n’intervient qu’une fois la créance apurée. Une situation qui pèse lourdement sur les familles. Pour l’année dernière, une partie des frais n’a pas encore été remboursée, malgré une annonce récente de la ministre de l’Éducation nationale indiquant que l’État avait réglé 75% de sa dette.
Pour de nombreux parents, cette situation est difficile à gérer. Elle met en lumière la nécessité pour le gouvernement d’augmenter l’offre dans les établissements publics. Les frais de scolarité dans les écoles catholiques sont de plus en plus élevés, ce qui rend ce système de préfinancement d’autant plus lourd pour les familles.
