À quelques heures des élections couplées prévues ce samedi 27 septembre, Ensemble pour le Gabon (EPG) lance une alerte sur de graves irrégularités qui « entachent déjà l’organisation » du scrutin. Le parti d’Alain Claude Bilie-By-Nze dénonce notamment l’inscription de ses candidats sur les listes de circonscriptions où ils ne sont pas en lice et un changement de dernière minute des règles de procuration.
Le communiqué, publié ce 26 septembre, dresse un tableau sombre de la préparation électorale. Ensemble pour le Gabon affirme avoir « à maintes reprises » dénoncé les conditions de préparation et l’« impréparation des plus inquiétantes » du processus.
Il révèle que « plusieurs candidats d’Ensemble pour le Gabon voient leurs noms inscrits dans des circonscriptions qui ne sont pas les leurs ». Pour le parti, « ce fait, d’une extrême gravité, constitue une atteinte flagrante à l’intégrité du processus électoral et un mépris des droits des candidats comme des électeurs ». Cette confusion s’ajoute à une directive du ministère de l’Intérieur qui a, selon le communiqué, « changé à la dernière minute les règles d’établissement de procuration », augmentant encore l’incertitude à la veille du vote.
Face à ce qu’il qualifie de « seuil inacceptable », Ensemble pour le Gabon interpelle directement le ministre de l’Intérieur, exigeant qu’il « s’explique devant la Nation ». Le parti demande des justifications sur la manière dont « de telles erreurs, lourdes de conséquences, ont pu être commises », mettant en jeu la « crédibilité des institutions et la confiance des citoyens » dans leur droit de vote.
L’EPG conclut par un appel vibrant aux forces démocratiques, à la presse et aux citoyens pour qu’ils « réagissent avec vigueur et indignation ». Le mouvement réaffirme sa détermination à « défendre, par tous les moyens légaux et légitimes, l’intégrité du processus électoral et la voix du peuple gabonais », martelant que « La démocratie n’est pas négociable ».
