La campagne électorale pour les législatives et locales prévues le 27 septembre 2025 a officiellement démarré le mardi 17 septembre sur l’ensemble du territoire national. Un coup d’envoi marqué par une forte mobilisation des partis politiques et des indépendants, mais aussi par des critiques sur l’organisation du scrutin.
À Libreville comme ailleurs, formations politiques, plateformes citoyennes et figures indépendantes ont multiplié discours, chants militants et rassemblements. Dans la capitale, l’ambiance était à la hauteur de l’enjeu, avec la présence de plusieurs personnalités de premier plan. Alexandre Barro Chambrier a mené la charge pour le Rassemblement pour la Patrie et la Modernité (RPM), tandis que l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) du président Brice Clotaire Oligui Nguema et le mouvement Gabon Espérance marquaient également leur territoire.

Une ouverture de campagne en force pour le RPM.
La candidate indépendante Haresse Kengue a, elle aussi, mobilisé ses soutiens. De son côté, Paulette Missambo, présidente de l’Union Nationale, a choisi de lancer sa campagne à Lastoursville, sa ville natale dans l’Ogooué-Lolo. Un choix hautement symbolique, salué par une foule nombreuse.
Des critiques qui entachent le processus
Derrière cette ferveur, des voix s’élèvent déjà pour dénoncer des failles dans le processus électoral. Alain Claude Bilie-By-Nze, président du parti Ensemble pour le Gabon (EPG), a affirmé : « C’est la première fois dans l’histoire de notre pays qu’une campagne électorale commence alors que la liste définitive des candidats n’a pas encore été publiée dans son intégralité. Cela veut dire que nous ne savons pas, à ce jour, qui est réellement en lice. »
Cette déclaration contraste vivement avec celle du ministre de l’Intérieur, qui assurait le 16 septembre que les listes avaient bel et bien été arrêtées.
Dans ce climat mêlant enthousiasme et crispation, les prochains jours seront décisifs. Entre promesses de changement et appels à la transparence, les autorités sont attendues sur leur capacité à garantir un scrutin crédible et à la hauteur des attentes citoyennes.
