Combien sommes-nous à émettre nos avis sur les réseaux sociaux, à regretter tel ou tel autre propos tenu par les dépositaires de l’autorité de l’Etat sur l’espace public, à traiter de godillots les parlementaires, à constater que les maires et les présidents des Conseils départementaux ne servent à rien. Oui, nous le disons. Pas forcément par méchanceté, mais par l’envie que nos attentes collectives et individuelles soient prises en compte.
L’occasion est donc donnée à chaque fille et fils de ce Gabon de choisir ses représentants au parlement et dans les organes locaux. Allons-y voter massivement pour le candidat de notre choix ! Allons-y montrer au monde entier notre maturité politique ! Allons-y démontrer notre entrée dans la Vème République, celle de la démocratie.
L’heure n’est pas à adopter les mêmes méthodes décriées par le passé. La fraude, la transhumance…ne doivent pas être des moyens pour revêtir la sacralité d’« élu du peuple ». Ce serait un sacrilège d’y arriver en adoptant de tels procédés.
D’autant plus que, relayant avec fermeté les instructions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, notamment la transparence, la crédibilité et l’apaisement en lien avec le processus électoral en cours, le ministre de l’Intérieur, dans une interview accordée à La Loupe & Gabonclic.info, parue la veille de ce double scrutin, a lancé un défi à tout le monde : « Chaque Gabonais, chaque électeur est une sentinelle, une veille. S’il constate des faits de transhumance, il peut porter des faits devant les juridictions. »
Autrement dit, lui, Hermann Immongault, demande à tous ses compatriotes de prendre leurs responsabilités pour que le scrutin de ce samedi soit le plus crédible possible. Le ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et de la Décentralisation n’ayant qu’une seule ambition : assurer un scrutin transparent pour des lendemains apaisés.
C’est possible, collectivement et individuellement, le miracle est possible. Il y va de l’ancrage de la démocratie dans le nouveau Gabon appelé de tous nos vœux. C’est un devoir civique.
