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    [Editorial] Rêvons grand !

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    On pourrait. On pourrait se poser des tas de questions sur notre existence. On pourrait – sans pourtant s’en enorgueillir – constater que le Gabon est jusque-là préservé des désastres vécus par d’autres peuples sur la planète Terre : incendie, inondations meurtrières, catastrophes naturelles, guerres…Il ne faut surtout pas croire que cela est le fruit du hasard. C’est un héritage à sauvegarder. Nos aïeux ont laissé à la prospérité non pas des cendres, mais des semences.

    Il faut le rappeler avec force et le dire avec détermination. Cela va de la grandeur de notre pays et participe inéluctablement à notre vivre ensemble. D’autant plus que, prêtant serment de fraîche date – c’est-à-dire le 03 mai dernier – devant Dieu, nos ancêtres et le peuple gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema s’engageait « à consacrer toutes [ses] forces à son bien-être, à le protéger de tout dommage, à respecter et à défendre fidèlement la Constitution et l’État de droit, à préserver les acquis démocratiques, l’intégrité du territoire national, à remplir consciencieusement les devoirs de ma charge et à être juste envers tous. » Pas que !

    Une forte symbolique

    Face au monde entier, le nouveau président de la République lançait un appel à ses compatriotes : « Je vous invite à rêver grand ! » Ces mots chargés d’une forte symbolique sont venus rassurer tous les traumatisés de l’ère Ali Bongo. Les 14 ans de chape de plomb du règne de l’ex-enfant-roi sont tout un enseignement de vie. D’autant plus qu’en dehors d’avoir fait de lui un repoussoir, au point de cliver complètement la Nation gabonaise, il a créé les conditions de sa propre chute. D’où les évènements souhaités du 30 août 2023.

    Pourtant, si Ali Bongo s’était bien entouré, il aurait dû et pu comprendre cette sagesse de Jean Jacques Rousseau (Du Contrat social) : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. De là, le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe. » Ici, le rôle du droit est d’offrir la légitimité à l’exercice du pouvoir.

    Des moments de questionnement

    Aujourd’hui, l’affaire de Sylvia Bongo et compagnie, à travers la diffusion des vidéos devenues virales sur les réseaux sociaux, alourdit l’atmosphère. Ce sont des moments de questionnement de ce que nous sommes et devons être dans le règlement des différends dans notre société. Et pour cause, toutes les procédures doivent être respectées pour interpeller chaque citoyen, encore plus lorsqu’il s’agit d’un avocat. Il y va de la crédibilité de nos institutions et, surtout, cela participe à rassurer le citoyen lambda.

    C’est pourquoi, il faut éviter de faire de la désormais « affaire Me Gisèle Eyue Bekale » un cheval de Troie de nature à pousser les Gabonais à se poser des questions sur la Vème République naissante et, partant, de réveiller les vieux démons de la peur, nuisibles autrefois à la popularité d’Ali Bongo. Le respect des procédures est l’un des signes distinctifs de l’existence d’un Etat de droit. Lequel protège tout le monde contre l’arbitraire et ce qui garantit la confiance des citoyens envers le pouvoir en place.

    Rêvons grand !

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