Ces derniers temps, les tensions sont montées entre certains activistes gabonais et béninois, qui se sont lancés dans des insultes et des propos diffamatoires sur les réseaux sociaux, visant notamment les chefs d’État des deux pays. Jusqu’ici, la justice n’avait pas vraiment réagi. Mais la situation est en train de changer.
Le ministre gabonais des Affaires étrangères, Régis Onanga Ndiaye, a convoqué, le 24 septembre 2025, le consul honoraire du Bénin au Gabon, Dr Yessoufou Maroya. Au cœur des échanges : ces attaques répétées qui alimentent la polémique.
Le Bénin a clairement annoncé que des poursuites judiciaires seront engagées contre toute personne qui insulte les autorités ou incite à la haine, en application de son Code du numérique. Une réponse aux critiques du Gabon, qui reprochait à Cotonou son inaction face aux attaques contre le président Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le Gabon, de son côté, rappelle qu’il est un pays ouvert et respectueux des lois des autres nations, mais qu’il exige la réciprocité. Pour montrer l’exemple, certains activistes gabonais ont déjà été convoqués et entendus par la police, avant d’être relâchés.
Un juriste précise que le Code pénal gabonais est très clair : la diffusion de fausses informations, quand elle trouble l’ordre public, peut valoir jusqu’à cinq ans de prison et 3 millions de FCFA d’amende. Beaucoup de citoyens semblent l’ignorer, mais la règle est simple : désormais, au Gabon comme au Bénin, qui cherche les ennuis les trouvera.
