Le 26 septembre dernier, un communiqué du ministère de l’Intérieur, de la sécurité et de la décentralisation annonçait la fermeture des débits de boissons pendant la journée réservée aux scrutins électoraux. Mais au-delà des bars et buvettes visés, plusieurs autres entreprises et commerces avaient, par mesure de précaution, gardé leurs portes closes, entraînant un ralentissement de l’activité économique.
Au lendemain de ce jour particulier, le 28 septembre, les avis étaient partagés. Certains ont évoqué des pertes économiques, tandis que d’autres ont accueilli cette pause forcée comme une occasion de repos. « Le 27 septembre, presque toutes les boutiques, que ce soit les grandes surfaces ou les petites, étaient fermées. Depuis ce 28 septembre, tout a repris normalement », nous a confié une habitante du quartier Akébé, dans le 3e arrondissement de Libreville. Un autre « Après les élections, on est vite passé à autre chose. La vie a repris normalement et chacun vaque à ses occupations», a ajouté un autre rencontré dans le 6e arrondissement de la capitale.
Les commerçants, eux, oscillent entre bilan et rattrapage. « Nous sommes allés accomplir notre devoir de citoyen, mais ça nous a permis aussi de nous reposer samedi. Heureusement que le dimanche, j’ai réalisé un bon chiffre d’affaires », témoigne une vendeuse du marché.
Du côté des bars, l’impact a été immédiat. Samedi est souvent considéré comme un bon jour pour les affaires. Pour beaucoup, le manque à gagner est considérable quand bien même nombre de clients se seraient rués vers les débits de boissons le lendemain du vote.
Ainsi, après les scrutins, Libreville a retrouvé son quotidien. Entre reprise économique et satisfaction d’avoir accompli un devoir civique, la capitale semble déjà tournée vers la suite. La maturité des populations et l’appropriation des principes et valeurs démocratiques devraient permettre à l’avenir des journée d’élections sans la fermeture de certaines activités économiques.
