À l’approche des élections législatives et locales du 27 septembre, les partis signataires de l’Appel d’Angondjé tirent la sonnette d’alarme. Réunis le 29 août à Libreville sous la houlette de Joachim Mbatchi Pambou, leur porte-parole, ils ont dénoncé la « situation politique délétère » et jugé la Commission nationale pour l’organisation et le contrôle des élections et du référendum (CNOCER) inapte à garantir un scrutin crédible.
Ces partis, qui se disent fidèles à leur engagement citoyen depuis le dialogue national inclusif d’Angondjé, estiment que la CNOCER a failli à sa mission. Ils soulignent les irrégularités dans la révision des listes électorales, la validation des candidatures et le manque de transparence générale. Pour eux, « c’était là, le chaos qui s’annonçait dès le départ, et nous y sommes ! ».
Face à ces « dysfonctionnements », ils exigent la dissolution de la CNOCER et proposent la création d’une « Commission nationale électorale indépendante ». Cette nouvelle structure serait composée de représentants des partis politiques, de la société civile et des ministères techniques. L’objectif est de garantir « la clarté et la cohérence » du processus électoral pour préserver la crédibilité des institutions de la Ve République.
Les signataires demandent également la convocation d’une large concertation politique pour réviser le Code électoral. Rappelant leur rôle d’ « acteurs politiques de premier plan », ils affirment qu’ils continueront à « sonner l’alerte » si la transition est menacée. Ils insistent sur une dimension morale et politique. « La République, disons-nous, c’est aussi la transparence, l’écoute et l’acceptation d’autrui dans sa différence », a martelé Joachim Mbatchi Pambou. Pour ces partis, des élections irréprochables sont essentielles pour la réussite de la transition gabonaise.
