Les avocats d’Alain Simplice Boungoueres, conseiller spécial du président de la République récemment incarcéré, animeront une conférence de presse très attendue pour s’exprimer sur la détention et les accusations portées contre leur client.
Le conseiller spécial du président, chef du département Travaux publics et Infrastructures, Alain Simplice Boungoueres, a été placé sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville le 27 octobre dernier, après sa mise en examen par un juge d’instruction.
Le procureur général, Eddy Minang, avait publiquement précisé lors d’une conférence de presse qu’Alain Simplice Boungoueres est poursuivi pour corruption active et passive, en tandem avec un employé d’une société privée. Pour le procureur général, cette affaire revêt une importance particulière, marquant « un tournant symbolique dans la lutte contre la corruption au Gabon » et rappelant que « nul n’est au-dessus de la loi ».
L’arrestation de Boungoueres, le premier proche collaborateur du chef de l’État à être inquiété publiquement de la sorte, intervient dans le cadre d’une vaste offensive. Le magistrat avait d’ailleurs annoncé l’ouverture d’enquêtes financières au sein de plusieurs administrations et régies publiques, conformément aux instructions du président de la République, illustrant la volonté politique de combattre la corruption à tous les niveaux.
Tous les regards sont désormais tournés vers la conférence de presse de samedi prochain. Les avocats d’Alain Simplice Boungoueres devraient apporter des éclaircissements sur la situation de leur client, répondre aux accusations de corruption et d’intimidation, et possiblement annoncer leur stratégie de défense face à la détention préventive. Les observateurs attendent de voir si la défense remettra en cause les éléments avancés par la justice ou si de nouveaux détails sur l’affaire seront révélés.





