Le Syndicat national des professionnels des Eaux et Forêts (SYNAPEF) a tenu ce 15 décembre, une assemblée générale extraordinaire. Cette rencontre était consacrée à la présentation du nouveau bureau et, surtout, à l’examen de la situation sociale préoccupante des agents du secteur, confrontés à de lourds arriérés de primes.
Réunis en nombre, les agents ont d’abord pris connaissance de la nouvelle équipe dirigeante du syndicat, avant d’aborder la question centrale des primes impayées. Selon Guy Roger Pambou, le président du SYNAPEF, la situation est devenue intenable. « Ces primes, correspondant à plusieurs trimestres, demeurent impayées, et l’administration est restée silencieuse sur ce dossier », a-t-il déclaré.
Face à ce mutisme, le syndicat affirme avoir été contraint de saisir l’Assemblée générale afin de définir une stratégie de riposte. Le président Pambou a précisé que l’Assemblée générale a mandaté l’équipe syndicale pour élaborer des propositions. Celles-ci seront soumises au ministre, ainsi qu’au Secrétaire général du ministère, et incluent notamment le dépôt imminent d’un préavis de grève.

De son côté, Aurélien Bouka, le secrétaire général du syndicat, a dressé un tableau alarmant de la situation sociale des agents, confirmant que cinq trimestres de primes restent impayés à ce jour. Cette crise persistante a poussé les responsables syndicaux à retourner vers la base pour prendre les décisions qui s’imposaient. « Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans une situation semblable à celle de mendiants, contraints de réclamer des droits qui devraient pourtant être accordés normalement, sans avoir à crier ou à protester. Nous sommes là à supplier, sous le poids des difficultés et des pressions qui nous écrasent au quotidien », a-t-il regretté.

Malgré l’exaspération et la lassitude, le SYNAPEF dit encore vouloir croire à une issue favorable. « Nous croyons en nos dirigeants. Nous croyons que les choses peuvent s’améliorer », a indiqué Aurélien Bouka. Avant de conclure : « C’est pourquoi nous avons pris la décision de retourner vers les autorités pour leur présenter une fois de plus la situation. Il leur revient désormais de nous dire ce qui est à l’origine de ce grave problème ».


