La rentrée judiciaire 2025-2026 a été officiellement lancée le lundi 6 octobre au Palais de justice de Libreville, marquant la reprise des activités des cours et tribunaux à travers le pays.
Mais cette reprise se déroule dans un climat de tension au sein de la magistrature. Le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag), dirigé par Landry Abagha Essono, continue de contester certaines décisions prises lors du dernier Conseil supérieur de la magistrature (CSM), qu’il juge « irrégulières ».
Parmi les cas pointés du doigt figure la nomination de Jacques Lebama au poste de secrétaire général de la Chancellerie. Selon le président du Synamag, cette promotion viole l’article 131 de la loi du 26 octobre 2023 sur le statut des magistrats.
« Avant son détachement, Lebama était président de Chambre à la Cour d’appel de Libreville. En réintégrant la magistrature, il aurait dû retrouver un poste équivalent. Or, il passe du groupe 4 au groupe 7, ce qui est contraire à la loi », déplore Landry Abagha Essono.
Le syndicat estime qu’une correction aurait dû être faite avant la rentrée, mais dénonce « l’indifférence » du CSM et du magistrat concerné. « C’est une honte pour la justice et un désaveu pour le CSM, censé incarner l’autorité judiciaire », fustige le président du Synamag.
Face à cette situation, le syndicat prévoit de saisir le Conseil d’État et d’en débattre lors de sa prochaine assemblée générale. Il souhaite que les magistrats décident collectivement des actions à mener, notamment concernant les situations administratives restées bloquées de plusieurs de leurs collègues.
