Après de longs mois d’arrêt total des championnats de D1 et D2, la Ligue nationale de football professionnel (Linafp) est enfin sortie de son silence. Le vendredi 21 novembre, au Palais des Sports de Libreville, le président Brice Mbika Ndjambou et son bureau ont rencontré les dirigeants des clubs pour tenter de relancer le football gabonais. À l’issue de cette réunion, une date a été retenue : le championnat national devrait reprendre le 24 janvier 2026.
Lors des échanges, les responsables de la Linafp ont expliqué qu’il était « impossible de démarrer les championnats avant la CAN 2025 au Maroc », où les Panthères du Gabon seront en compétition. C’est donc d’un commun accord que tous les acteurs du football national ont validé la reprise pour janvier 2026, avec l’engagement de tout faire pour respecter ce calendrier.
Mais cette annonce ressemble davantage à un souhait qu’à un véritable plan solide. Huit mois après la fin de la saison 2024-2025, le principal obstacle reste le même : il n’y a tout simplement pas d’argent. Aucun sponsor majeur, peu de soutien financier de l’État et des clubs déjà en grande difficulté… Dans ces conditions, imaginer une reprise dans deux mois relève presque du miracle.
Avant le 24 janvier, les défis à relever sont énormes : recruter des joueurs, passer les visites médicales, organiser les stages de préparation, trouver l’argent pour payer les salaires, les déplacements, les arbitres… Tout ceci demande des moyens que personne n’a encore à disposition. Plusieurs présidents de club ont d’ailleurs insisté sur la nécessité d’avoir des garanties, sans quoi la saison pourrait capoter dès les premières semaines.
Ce n’est pas la première fois que le football gabonais avance dans le flou : saisons inachevées, reports incessants, promesses non tenues… Le National-Foot vit dans l’instabilité depuis des années. La participation du Gabon à la CAN 2025 offre une petite parenthèse, mais elle ne résout rien. Pour l’instant, la date du 24 janvier 2026 est fixée, mais la reprise reste loin d’être assurée.


