Le ministère de l’Agriculture, de l’élevage et du développement rural a opposé un démenti formel aux rumeurs persistantes suggérant l’exclusion des fermiers gabonais du marché du poulet de chair au profit d’investisseurs étrangers. Dans un communiqué publié le vendredi 21 novembre, le gouvernement a réaffirmé son soutien indéfectible à la production nationale, qualifiant ces allégations de « totalement infondées » et ne reflétant « en rien la politique nationale en matière de développement avicole ».
Le ministère a profité de cette mise au point pour détailler le Plan d’action national pour l’autosuffisance avicole. Ce programme stratégique vise à renforcer la production locale de poulet de chair et, à terme, à réduire drastiquement la dépendance aux importations.
Ce plan découle directement des conclusions du Forum national de concertation tenu les 25 et 26 août 2025, dont l’objectif central était d’établir une feuille de route claire pour la mise en œuvre effective de l’interdiction d’importer du poulet de chair.
La feuille de route prévoit notamment la création de six fermes avicoles intégrées, l’installation de quatre cents PME avicoles à travers le pays, ainsi que l’expérimentation de l’aviculture familiale et villageoise. Le gouvernement affirme ainsi vouloir soutenir activement les exploitations nationales dans leurs efforts de modernisation.
Afin de disposer d’un diagnostic précis, un recensement des acteurs avicoles nationaux a été lancé en juillet et août 2025. Parallèlement, une enquête conjointe menée avec le ministère de la Planification est en cours pour identifier les capacités existantes et les opportunités de développement. Le gouvernement invite par ailleurs les producteurs locaux à s’organiser et à présenter leurs projets d’expansion, promettant un accompagnement technique et financier ciblé.
L’appel du gouvernement est clair : un retour à la sérénité et au dialogue. Il exhorte toutes les parties prenantes à « éviter les polémiques et les accusations infondées » afin d’assurer le succès de cette transition économique majeure. « Nous devons poursuivre ce processus dans un climat de confiance et de détermination », conclut le communiqué du ministère, réaffirmant la volonté du gouvernement de faire de l’aviculture un secteur stratégique pour l’économie nationale.


