C’est à la Baie des Rois, dans la commune de Libreville, le 13 septembre, que s’est clôturée la tournée interprovinciale de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), ouverte le 20 août dernier à Ndendé, dans la Ngounié. Tout au long de ce périple, les responsables du parti ont multiplié les messages à l’endroit des populations, avec une idée centrale : rappeler que le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, fondateur de l’UDB, « n’a qu’un seul parti : l’UDB ». Un message qui peine à convaincre certains.
À Makokou, le secrétaire général du parti, Mays Mouissi, avait martelé : « Le président n’a qu’un seul parti, il n’en a pas deux. Et ce parti, c’est l’Union Démocratique des Bâtisseurs. » Quelques jours plus tard, dans l’Ogooué-Lolo, il a renforcé son propos : « Il n’est président fondateur que d’un seul parti. Toutes les personnes qui disent le contraire, vous devez voter contre elles. » Une manière de dissuader ceux qui utilisent le nom du chef de l’État pour se positionner sur la scène politique.
Pourtant, certains n’hésitent pas à revendiquer ce lien. Angélique Ngoma, secrétaire générale du Parti Démocratique Gabonais (PDG), déclarait encore le 12 septembre : « Pour avoir eu pour candidat à la présidentielle le président actuel Brice Clotaire Oligui Nguema, je puis donc, avec votre bénédiction, affirmer que nous sommes tous les candidats du président s’il faut aller voter aux législatives et aux locales. » Une sortie qui a rapidement alimenté les débats sur les réseaux sociaux et relancé la question : pourquoi ceux qui invoquent le nom d’Oligui Nguema n’avaient t-ils pas intégré l’UDB quand il était encore temps ?

Brice Clotaire Oligui Nguema n’a qu’un seul parti.
À quelques jours de l’ouverture officielle de la campagne pour les législatives et locales, prévue le 17 septembre, les populations estiment que les candidats devraient désormais mettre en avant leurs projets et leur vision pour le pays, plutôt que de se contenter d’invoquer la figure présidentielle.
Sur la toile, plusieurs internautes préviennent déjà : « Les Gabonais ne sont pas dupes. Ceux qui utiliseront le nom du président à défaut d’idées seront sanctionnés dans les urnes. » Reste à voir si ce message trouvera un écho dans les urnes.
