Le Gabon s’est mobilisé le 1er décembre pour la Journée mondiale de lutte contre le VIH/SIDA. Au cœur des campagnes de sensibilisation, les acteurs de santé rappellent l’importance du dépistage précoce, tandis que la gratuité des traitements redonne espoir aux personnes affectées.
Le Gabon, à l’instar de nombreux pays, a participé activement à cet événement en organisant des campagnes de sensibilisation dans plusieurs centres de santé. En présence du corps médical, le Programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (PLIST) s’est inscrit dans cette initiative. La structure a servi de cadre pour informer, éduquer et encourager le dépistage, luttant ainsi efficacement contre la propagation du virus et soutenant les personnes affectées.
La maladie en phase de stabilisation
Selon le PLIST, la maladie est actuellement dans une phase de stabilisation au Gabon. La prévalence avoisine les 3%, un chiffre que le programme s’efforce de maintenir après une légère régression observée ces dernières années, notamment entre 2020 et 2024.
Angèle Ada Evouna, cadre en santé publique au service d’épidémiologie au PLIST, précise les tranches d’âge les plus touchées. « Chez les jeunes, la tranche d’âge est de 15 à 24 ans et chez les adultes, de 25 à 49 ans. On estime à 52 000 le nombre de personnes vivant avec la maladie. Sur ces 52 000, 41 000 connaissent leur statut et 33 416 suivent un traitement. Les personnes perdues de vue sont malheureusement estimées à 12 000 », a-t-elle déclaré.
Des avancées majeures dans les traitements
La Journée mondiale de lutte contre le SIDA est avant tout un appel à la prévention, avec des stratégies bien établies : l’éducation sexuelle, le dépistage régulier et l’utilisation de préservatifs. Mais elle est aussi l’occasion de mesurer les progrès thérapeutiques.
Sidonie Siaka, qui vit avec le VIH, souligne un changement majeur. « Le traitement, qui coûtait autrefois 450 000 francs par mois, est désormais gratuit », affirme-t-elle. Un témoignage corroboré par Félicité Toumba, également atteinte du VIH, qui salue « l’évolution du traitement, passant de sept comprimés à un seul, tout aussi efficace ».
Le Dr Pharelle Eyeme Obame a quant à elle souligné « l’importance du dépistage volontaire et du bilan pré-thérapeutique comme étapes clés pour un traitement réussi ».
L’espoir d’un avenir sans SIDA
Ces avancées médicales et la sensibilisation continue sont essentielles pour imaginer un avenir sans SIDA. La gratuité des médicaments constitue un progrès majeur qui a considérablement amélioré l’accès aux soins et la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH.
Si l’épidémie a débuté il y a plus de quarante ans et continue de causer des millions de morts à travers le monde, la lutte contre le VIH/SIDA est aujourd’hui une bataille en constante évolution, alimentée par la recherche et par l’espoir d’une éradication prochaine.


