Le second tour des législatives, fixé au 11 octobre, dépasse la simple attribution d’un siège. Au 2e siège du 3e arrondissement de Libreville, l’enjeu se cristallise autour du candidat Geoffroy Foumboula Libeka Makosso. Qualifié pour cette étape décisive, il est considéré par beaucoup comme le « trouble-fête » indispensable à l’Assemblée.
Avec 15,46 % des suffrages au premier tour, il affrontera Justin Rodrigue Mbagangoye, candidat de l’Union démocratique des bâtisseurs, qui a obtenu 33,71 %. Le vote sera quitte ou double : soit Foumboula décroche son siège pour garantir le débat et la vivacité parlementaire, soit l’Assemblée se condamne à la somnolence.
Plus qu’une élection, un enjeu démocratique
Le scrutin du 27 septembre n’a pas tranché, mais il a confirmé le rôle central de Foumboula Libeka Makosso dans le paysage politique. Désormais en ballottage, sa réélection n’est pas seulement perçue comme une victoire personnelle, mais comme le rempart nécessaire contre l’uniformité.
La question est posée sans détour : sans Geoffroy Foumboula, qui va secouer la table ? Avec lui, l’Assemblée nationale ne peut se permettre le luxe des votes les yeux fermés ni des lois « avalées sans discussion ». Sa présence empêche la transformation des députés en « robots programmés » pour dire oui à tout.
Députés… ou simples Figurants ?
Les Gabonais réclament une Assemblée qui pense, qui exerce un véritable contrôle, et non une simple « salle d’attente » uniquement dédiée aux applaudissements automatiques. Sur ce point, Geoffroy Foumboula se distingue par son engagement à ne jamais « faire semblant ».
La majorité présidentielle obtiendra ses sièges, c’est une certitude. Mais sans une voix comme la sienne, capable de piquer, critiquer et pousser à travailler, les séances plénières sont à haut risque de se transformer en véritables « siestes plénières ».
Le Caillou dans la Chaussure du Système
Geoffroy Foumboula est le candidat que certains redoutent et que la démocratie réclame. Il incarne le « caillou » qui oblige l’institution à marcher droit. Son rôle est d’assurer un parlement où quelqu’un ose dire non, y compris face aux projets les plus populaires ou aux pressions de l’appareil.
Le 11 octobre est l’occasion d’un choix fondamental pour la représentation nationale. Soit l’élection de Foumboula instaure un contrepoids nécessaire, garantissant la pluralité des voix et l’exercice plein du contrôle parlementaire ; soit son absence consolide une majorité sans véritable opposition interne, risquant d’affaiblir l’institution au détriment de l’équilibre démocratique réclamé par les citoyens.
