Vendredi 28 juin, plusieurs anciens salariés de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) et de dirigeants syndicaux de Dynamique Unitaire (DU) ont animé à Libreville une conférence de presse pour présenter à l’opinion publique, plus particulièrement au chef de l’Etat, un projet visant à relancer l’entreprise publique.

Après leur comparution devant les députés de transition, il y a quelques mois et parallèlement aux enquêtes en cours au niveau de l'assemblée nationale de transition, au sujet de la liquidation controversée de la SNBG, les anciens employés de cette société publique planchent depuis quelques mois sur un projet qu’ils pourraient présenter, dans un avenir proche, au chef de l’Etat, président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema. En effet, ce travail, supervisé par Dynamique Unitaire, qui suit la situation depuis longtemps, vise le retour de la SNBG, mais cette fois-ci sous la forme d’une holding.

L’idée de concevoir ce projet vient de la volonté des plus hautes autorités de l’Etat, amenées par le chef de l’Etat, qui achètent, depuis quelques mois, plusieurs entreprises afin de contrôler de nombreux secteurs d’activité du pays. Le cas d’Assala Energy en est une évidence. Il en est de même pour la compagnie aérienne Fly Gabon holding. Outre les secteurs pétrolier et aérien, les anciens salariés de la SNBG souhaiteraient que le Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) et le gouvernement du Premier ministre Raymond Ndong Sima se penchent sur le secteur du bois, qui n’est guère à négliger.

Pour rappel, le secteur-bois est depuis longtemps dominé par des entreprises privées qui, selon les anciens agents de la SNBG, ne respecteraient aucune règle. Le code du travail serait foulé aux pieds, l’exploitation du bois se ferait de manière « illégale », ainsi que des déforestations abusives et des recrutements massifs de non-Gabonais. Le retour de l’Etat apparaît comme nécessaire pour contrôler ce secteur d’activité à travers cette entreprise qui a fait la fierté du pays. Tous les regards sont désormais tournés vers le gouvernement et la CTRI.

Vichanie Mamboundou