25 C
Libreville
samedi, 20 décembre 2025
More
    AccueilActualitéSociétéGabon : l’Autorité de régulation ferroviaire en pleine crise

    Gabon : l’Autorité de régulation ferroviaire en pleine crise

    Publié le
    Écouter cet article

    Salaires impayés, audit bloqué, gouvernance opaque : l’Autorité de régulation des transports ferroviaires (ARTF) traverse une période difficile. C’est le constat alarmant dressé par le président du Conseil de régulation, François Banga Ebomi, lors de la session du 28 octobre 2025.

    Dix mois après sa prise de fonction, François Banga Ebomi décrit une institution « en situation chaotique », minée par un management « sans vision stratégique ».

    « C’est en véritables figurants que nous exerçons nos fonctions », a-t-il déploré. Selon lui, le Conseil de régulation est écarté des décisions depuis décembre 2024. Aucun rapport d’activités ne lui est transmis, et les incidents sur le transgabonais ne sont communiqués qu’après coup. « Nous apprenons parfois par la presse, plusieurs jours après, la survenance d’un déraillement », a-t-il regretté.

    Sur le plan social, la situation est tout aussi préoccupante. Plusieurs agents n’ont plus perçu leurs salaires depuis quatre mois. « Au 28 octobre, je n’ai toujours pas reçu mes salaires de septembre et d’octobre », a révélé Banga Ebomi. Il dénonce en outre des recrutements massifs de personnels non qualifiés et un système de rémunération injuste : certains employés absents depuis des mois continueraient d’être payés, tandis que d’autres attendent toujours leur dû. Le tout dans un contexte de moyens matériels quasi inexistants.

    Prévu tous les cinq ans, l’audit du Transgabonais n’a plus été réalisé depuis seize ans. Pourtant, 500 millions de FCFA avaient été mobilisés auprès de BGFIbank pour relancer la procédure en 2024. Mais le projet a été bloqué « pour des raisons obscures » par l’ancienne direction, aujourd’hui entendue à la DGR pour malversations financières.

    Face à ces dérives, le Conseil de régulation a décidé de lancer un audit complet de l’ARTF avec l’appui d’un cabinet indépendant. « Il est urgent de restaurer la confiance et de replacer la régulation ferroviaire au cœur de la gouvernance publique », a plaidé François Banga Ebomi.

    Pour lui, la survie de l’institution passe par un redressement immédiat de sa gestion et le rétablissement d’une régulation crédible et indépendante du transgabonais, pilier du réseau ferroviaire national.

    Entretiens exclusifs

    Articles Populaires

    Dernières nouvelles