Le week-end dernier, les Français ont été appelés aux urnes pour élire les députés, qui devront siéger après sa dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Les millions de français ont voté pour le Rassemblement National (RN) et ses alliés, qui ont enregistré le taux historique de près 34 % de voix en venant en tête du premier tour de ces législatives. 

Un véritable revers pour Emmanuel Macron, qui avait tenté de reprendre la main après ses déboires de son bord politique et la montée fulgurante du Rassemble national (RN) le mois dernier, lors des élections au Parlement européen. Mais la capacité du RN, anti-immigration et eurosceptique, à former un gouvernement dépendra du tour décisif du dimanche 7 juillet. Surtout de la capacité des autres partis à contrecarrer la vague de l’extrême droite.

Longtemps paria pour de nombreux Français, le RN est aujourd’hui plus proche que jamais du pouvoir qu’il ne l’a jamais été. Marine Le Pen est arrivée à redorer l’image d’un parti connu pour son racisme et son antisémitisme. Une tactique qui a, semble-t-il, fonctionné dans un contexte de colère des électeurs contre la « Macronie », qui peine à trouver des solutions adaptées contre la cherté de la vie, le coût des énergies, l’essence et la question de l’immigration.

Comme dernière tentative d’empêcher la vague RN à rassembler la majorité absolue à l’Assemblée nationale, le Nouveau front populaire de gauche et l’alliance centriste d’Ensemble ont clairement indiqué dimanche dernier prendre des décisions fortes pour « sauver les meubles ». Ils pourraient retirer leurs candidats dans des circonscriptions où un autre candidat serait mieux placé pour battre le RN lors du second tour de dimanche prochain.

Brandy Mamboundou