Alors que l’année scolaire 2025-2026 avait débuté sans incident majeur, le complexe Jean Hilaire Aubame Eyeghe (CES et lycée) de Nzeng Ayong se retrouve secoué par un mouvement d’humeur de ses enseignants. Ceux-ci ont adressé une correspondance, signée par 34 d’entre eux le 28 novembre 2025, annonçant la suspension des cours pour huit jours. Ils réclament notamment la régularisation de situations administratives, ainsi que le paiement des rappels de solde et des vacations du BEPC et du baccalauréat 2025.
Selon la note, cette décision fait suite à une assemblée générale tenue le jour même et consacrée à l’examen de leurs conditions de vie et de travail. Trois points cruciaux y ont été mis en avant : la régularisation des situations administratives, le paiement des rappels de solde et le paiement des vacations du BEPC et du baccalauréat (session 2025).
Face à l’inaction perçue et à l’urgence de leurs préoccupations, les enseignants ont ainsi décidé la suspension effective des cours allant du samedi 29 novembre au lundi 8 décembre 2025. Ils annoncent également qu’« une assemblée générale décisionnelle sera organisée le lundi 8 décembre 2025 à 11 heures au sein du complexe », pour la suite à donner au mouvement.
Une grève qui fragilise le calendrier scolaire et menace de s’étendre
Avec une suspension totale des cours durant huit jours pleins, le déroulement normal des enseignements est fortement compromis. Le calendrier scolaire étant déjà très structuré, la récupération de près d’une semaine de cours risque de devenir un casse-tête pédagogique, surtout dans un établissement à forte densité d’élèves.
Au-delà du seul complexe Jean Hilaire Aubame Eyeghe ce mouvement pourrait produire un effet de contagion, car les revendications soulevées concernent de nombreux enseignants à l’échelle nationale. D’autres établissements pourraient donc se sentir concernés et emboîter le pas.
Cette situation interpelle directement plusieurs administrations clés, notamment le ministère de l’Éducation nationale, le ministère des Finances et le ministère de la Fonction publique. En raison du caractère transversal des problèmes soulevés, le gouvernement est appelé à agir avec célérité afin d’éviter une amplification de la crise et de préserver la stabilité de l’année scolaire.


