Une catastrophe environnementale potentielle secoue la région de Mayumba, dans le sud-ouest du Gabon. Des images diffusées par quelques activistes et habitants de la localité montrent des nappes d’hydrocarbures dérivant au large. Ces pollutions seraient la conséquence du naufrage d’un pétrolier.
Les vidéos partagées sur les réseaux sociaux révèlent une pellicule sombre recouvrant la surface de l’eau, signe d’une pollution marine majeure. Le danger est immense pour cette zone côtière mondialement reconnue pour sa richesse écologique. Les mangroves, les zones de reproduction des tortues marines et les réserves de poissons sont directement menacées par l’arrivée de cette marée noire.
« J’ai trouvé une tortue marine sans vie sur la plage, cela m’a intrigué. Puis j’ai constaté qu’il y avait des blocs de boues noires sur la plage», rapporte un habitant de Mayumba qui dit ne pas savoir à quoi ressemble du pétrole à l’état brut.
Les habitants, dont une grande partie dépend de la pêche artisanale, font face à des risques tout aussi graves. L’intoxication des espèces aquatiques, la contamination de la chaîne alimentaire et les problèmes sanitaires qui en découlent font craindre une crise durable qui pourrait paralyser l’économie locale.
Appel à l’Action : l’urgence d’une cellule de crise
Face à l’ampleur de la menace, les lanceurs d’alerte et les activistes interpellent l’État et exigent la mise en place urgente d’une cellule de crise. Ils demandent également l’ouverture immédiate d’une enquête pour déterminer les circonstances exactes du naufrage et identifier les responsabilités.

« Il y a vraiment urgence. Les autorités devraient réagir dès les premières minutes de cette catastrophe car il s’agit bien d’une pollution de grande ampleur avec des conséquences incalculable », plaide un autre militant.
Au-delà des mesures de dépollution immédiates, les voix qui s’élèvent rappellent que les compagnies pétrolières opérant dans la zone doivent assumer leurs obligations environnementales. Sans une intervention rapide et musclée, la pollution risque de provoquer une dégradation irréversible des écosystèmes et d’affaiblir durablement le tissu économique de Mayumba.
Alors que les appels à l’aide se multiplient, la gestion de cet incident par les autorités gabonaises et les compagnies pétrolières s’annonce comme un test majeur pour la politique environnementale du pays et la protection de ses zones marines sensibles.
