Depuis le début de cette année 2024, 21 journalistes sont tués au 1er juillet. On dénombre plus de 570 journalistes emprisonnés à travers le monde. C’est en tout cas ce que rapporte, sur son site, Reporters sans frontières. 

La liste recensée ne concerne que les journalistes dont RSF a pu établir, de façon avérée, qu’ils ont été tués ou détenus à cause de leur activité professionnelle. Cette liste ne comprend pas non plus ceux visés pour des motifs indépendants de leur profession ou pour lesquels le lien avec leur métier n’a pas encore pu être confirmé. En effet, dans ce répertoire, la Chine arrive en tête avec plus de 111 journalistes emprisonnés. Suivi de la Birmanie (73), la Syrie (72), la Bélarusse (49) et d’autres hommes et femmes de médias jetés en prison à travers le monde. 

En Afrique, la palme d’or de la répression contre les journalistes est détenue par l’Egypte, qui enregistre 19 prisonniers. Elle est suivie par l’Ethiopie (18), l’Erythrée (14), la République Démocratique du Congo (12) et le Mali (05). Malgré son indépendance très tardive, l’Afrique est le continent qui semble faire des efforts en matière de liberté d’expression. Le faible nombre de journalistes en prison et ceux tués, comme le démontre le graphique de Reporters sans frontières, est une preuve que les pays africains ont considérablement évolué dans ce sens.

Le Gabon fait partie des pays africains ayant dépénalisé le délit de presse. Pour preuve, jusqu’à ce jour, aucun journaliste n’a été emprisonné pour ses publications. Le classement du Gabon au 56ème rang mondial apparaît comme le meilleur témoignage de l’évolution de la presse dans le pays. Un positionnement qui devrait s’améliorer, n’eût été le dernier communiqué du Comité pour la Transition et la restauration des institutions (CTRI), qui fait une confusion sur le rôle de la presse et les publications des activistes qui ne sont régies par aucune profession.

Vichanie Mamboundou