Le Mali a officiellement déposé une plainte auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ) contre l’Algérie. Cette action fait suite à la destruction d’un drone de reconnaissance malien le 1er avril 2025 à Tinzawatène, dans la région de Kidal. Le gouvernement de transition malien a qualifié cet acte de « prémédité » et d’« agression flagrante ».
Dans un communiqué du gouvernement malien, publié ce 4 septembre 202, le porte-parole, le Général de Division Abdoulaye Maïga, explique les griefs de Bamako. Selon le texte, la destruction de l’aéronef, immatriculé TZ-98D, s’est produite alors que les Forces Armées et de Sécurité maliennes (FAMA) étaient en opération contre des groupes terroristes. Le Mali soutient que le drone a été abattu en territoire malien, ce qui constitue une violation du principe de non-recours à la force et un acte d’agression.

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, fait face à une plainte déposée par le Mali auprès de la Cour internationale de Justice, accusant son pays d’avoir détruit un drone malien et d’« actes hostiles ».
Le gouvernement rappelle également que plusieurs requêtes diplomatiques ont été envoyées à l’Algérie pour obtenir des preuves concernant la prétendue violation de son espace aérien, mais sont restées « sans suite ».
L’acte d’accusation va plus loin en affirmant que cette agression est le point culminant d’une série d’« actes hostiles » et d’« agissements malveillants » de l’Algérie. Le gouvernement malien accuse également le « régime algérien » d’avoir une « collusion malsaine » avec les terroristes, leur accordant même un « protectorat ».
En saisissant la CIJ, le Mali réaffirme la nécessité pour les États de la région de cesser de « parrainer et d’exporter le terrorisme au Sahel » et de contribuer de bonne foi à la paix et à la sécurité régionales.
