Franck Joseph Fernand Nguéma, candidat indépendant, pensait avoir décroché sa place pour le second tour des législatives du 27 septembre. Dimanche soir, les premiers résultats annoncés par le ministre de l’Intérieur le plaçaient en duel contre Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi, de l’Union nationale (UN). Mais coup de théâtre lundi : une nouvelle annonce officielle du même ministre le fait rétrograder à la troisième place, derrière Pascal Franck Nzé Ndong Nzé de l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) et Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi de l’Union nationale (UN). Une situation qu’il juge « injuste » et « manipulée ».
« Comment comprendre qu’en un jour seulement, les chiffres changent au point de me disqualifier ? », s’est-il insurgé le 30 septembre lors d’une conférence de presse.
Le candidat indépendant appuie ses accusations sur de prétendues irrégularités relevées dans plusieurs procès-verbaux : des urnes « contenant plus d’enveloppes que de votants », des résultats incomplets ou encore des « suffrages incohérents ». « Les faits sont là », martèle-t-il, estimant que ces anomalies suffisent, en vertu du Code électoral, à faire annuler des bureaux de vote entiers.
Un revirement contesté sur fond d’accusations de fraude
Franck Nguéma n’a pas hésité à viser directement son principal adversaire. Il accuse Jean-Gaspard Ntoutoume Ayi d’avoir joué un rôle dans ce revirement, rappelant : « En 2018, je l’ai battu, et je l’ai bien battu. Sa grande peur aujourd’hui, c’est de revivre la même chose ». Il a également ajouté, cinglant : « Hier, il donnait des leçons de morale, aujourd’hui il fait pire que ce qu’il dénonçait ».
Malgré la virulence de ses propos, l’ancien ministre affirme rester attaché au jeu démocratique. « Je suis fair-play, je suis un homme de terrain. S’il le faut, on repart au combat et on verra encore qui est le meilleur », a-t-il assuré, confiant que de nouvelles urnes « bien gérées » révéleraient la vérité.
Franck Nguéma a enfin appelé la population d’Akanda au calme et à la sérénité, tout en confirmant qu’il exigera auprès des instances judiciaires une correction des résultats ou, si nécessaire, la reprise complète du vote dans la circonscription.
