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    Mandji Loisirs au bord de la rupture : le drame social qui couve à Port-Gentil

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    C’est un cri d’alarme qui résonne au cœur de la capitale économique gabonaise. Chez Mandji Loisirs, entreprise emblématique qui gère des lieux comme le Café du Wharf et le Masséna, le climat social est plus que jamais sur le point d’imploser. Le personnel, à bout, attend depuis des mois le paiement de ses salaires et de ses prestations sociales, plongeant des familles entières dans une précarité intenable.

    Le drame a atteint son paroxysme. La directrice de l’entreprise, Mme Amélie Frittoli, a été transportée d’urgence à l’hôpital, placée sous assistance respiratoire, récemment. L’état de santé critique de la tenancière du centenaire Café du Wharf est le reflet d’une pression insupportable qui pèse sur les épaules de l’entreprise.

    300 millions de francs CFA de créances, le poison qui ronge Mandji Loisirs

    Depuis son lit d’hôpital, la voix affaiblie par l’épuisement, Mme Frittoli a levé le voile sur les causes de ce chaos. La situation n’est pas due à un manque d’activité, mais à l’inertie de plusieurs institutions publiques. « Comment payer les salaires et les charges sociales quand plusieurs institutions publiques nous doivent des centaines de millions de francs CFA ? » a-t-elle lancé, citant nommément la mairie de Port-Gentil, le Conseil départemental de Bendjé, la marine nationale et le ministère de l’éducation nationale.

    Le total de ces arriérés s’élèverait à 300 millions de francs CFA. Une somme colossale, qui paralyse l’entreprise et fragilise sa dirigeante. « Ce stress permanent a fini par me briser la santé… », a-t-elle confessé, résumant l’impact direct de la crise sur sa vie.

    Un appel désespéré pour éviter la catastrophe

    Face à ce double drame – la précarité des employés et la détresse de leur patronne – le personnel s’est rassemblé spontanément devant la clinique. Dans un sit-in silencieux, ils ont lancé un appel pressant aux plus hautes autorités. « Nous avons des familles à nourrir, des loyers à payer, des enfants à scolariser », a déclaré Chanaëlle, une employée de Mandji Loisirs. « Nous demandons aux autorités d’aider notre patronne à récupérer les sommes qui lui sont dues pour que nous puissions vivre dignement ».

    Le temps presse. Tandis que l’état de santé de la directrice demeure incertain, l’avenir des employés est suspendu à un fil. La balle est désormais dans le camp des autorités, interpellées pour éviter un drame social qui pourrait laisser des dizaines de familles sur le carreau.

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